La carte principale de l’UFC 240 sera présentée à la télé à la carte à compter de 22 h, heure du Québec. Les combats préliminaires seront diffusés sur les ondes de RDS2 et RDS Direct dès 20 h.

EDMONTON – Max Holloway avait 18 ans et une fiche professionnelle vierge la première fois que Frankie Edgar a fait tomber une légende hawaïenne.

C’était en avril 2010. Edgar avait alors causé une surprise majeure en détrônant B.J. Penn pour devenir le nouveau champion de la division des légers de l’UFC. Neuf ans plus tard, au crépuscule de sa carrière, le pugnace lutteur du New Jersey tentera de saisir ce qui est sans doute sa dernière chance de mettre une ceinture dorée autour de sa taille alors qu’il affrontera Holloway en finale de l’UFC 240 à Edmonton.

Holloway (20-4) règne sans opposition sur la catégorie des poids plumes depuis maintenant deux ans et demi. Depuis son sacre contre Anthony Pettis en 2016, il a défendu son titre deux fois contre José Aldo et une autre contre Brian Ortega. Mais la manière dont il a gagné chacun de ces combats est encore plus impressionnante que l’identité de ses victimes : « Blessed » a signé ses quatre dernières victoires par K.-O. avant le cinquième round.

Une rare tache s’est ajoutée à son dossier à sa plus récente sortie alors que Dustin Poirier l’a stoppé dans sa tentative d’ajouter le titre des légers à sa collection. Il s’agissait pour Holloway d’une première défaite en 14 combats.

Ça donne une idée de l’ampleur du défi qui attend Edgar. À 37 ans, « The Answer » s’attaque au titre des 145 livres pour la troisième fois de sa carrière. Les deux premières fois, il avait dû s’avouer vaincu au terme de longues batailles avec le Brésilien Aldo.

Au total, Edgar (23-6-1) a perdu ses quatre combats de championnat. Benson Henderson lui avait ravi son titre des légers et avait remporté le duel revanche en 2012.

C’est la troisième fois que l’UFC tente d’organiser un combat entre les deux hommes. Edgar avait dû déclarer forfait en raison d’une blessure à l’UFC 218 et Holloway avait dû se retirer à son tour à l’UFC 222.

Avec la récente montée en puissance de l’Australien Alexander Volkanovski, le choix d’Edgar comme prochain aspirant au titre en a fait sourciller plus d’un, mais Holloway a défendu la légitimité du combat lors d’un récent point de presse.

« Frankie, c’est Frankie. Si vous ne donnez pas à ce gars-là le respect qu’il mérite... Il a réussi l’impensable dans une division plus haute alors qu’il était bien plus petit que la plupart de ses adversaires. J’ai hâte de l’affronter. C’est le genre de combat qui m’excite. Le gars est une légende et à mes yeux, il est un futur membre du Temple de la renommée. J’ai le plus grand respect pour lui. »

En demi-finale de la soirée, la Canadienne Felicia Spencer tentera de frapper un autre grand coup alors qu’elle se mesurera à la redoutable Cristiane « Cyborg » Justino.

Spencer (7-0) a fait une entrée remarquée à l’UFC en mai en passant une soumission à l’Australienne Megan Anderson. Le défi auquel elle fait maintenant face est d’une toute autre ampleur.

« Cyborg » (20-2, 1 NC) a longtemps été entourée d’une impénétrable aura d’invincibilité. Entre 2005 et 2018, elle a accumulé 20 victoires consécutives (une 21e a été renversée après qu’elle eut échoué à un test antidopage). Son armure a finalement été percée en décembre dernier quand elle a été assommée en moins d’une minute par Amanda Nunes.

La dangereuse Brésilienne promet de faire la vie dure à Spencer, une Montréalaise qui est partie s’établir en Floride à l’âge de 18 ans. La négligée, ceinture noire en taekwondo et en jiu-jitsu brésilien, a remporté quatre de ses cinq derniers combats par soumission.

De gros défis pour les Québécois

La carte principale de l’UFC 240 sera lancée par les Québécois Marc-André Barriault et Olivier Aubin-Mercier, qui affronteront respectivement le Polonais Krzsyztif Jotko et le Russe Arman Tsarukyan.

Aubin-Mercier et Barriault respectent la limite

Barriault (11-2) est de retour dans l’octogone seulement deux mois après s’être incliné contre Andrew Sanchez dans son tout premier combat à l’UFC. Le test auquel il fait face à son deuxième tour de piste en est tout un : Jotko (20-4) est vétéran qui compte deux fois plus de combats à sa fiche que son adversaire québécois et qui montre une fiche de 7-4 au sein de l’organisation de Dana White.

« Il est confiant, il veut sûrement montrer qu’il a de l’expérience, a réagi Barriault après que Jotko eut tenté de l’intimider lors de leur premier face-à-face. Il n’a pas la chance d’avoir la force de frappe que j’ai, donc il va sûrement compter sur sa vitesse et son volume. Mais moi je peux casser ça avec un seul coup de poing. On va le placer, on va le préparer et ça va tomber. »

 Aubin-Mercier (11-4) aussi risque d’en avoir plein les bras contre Tsarukyan (13-2), un jeune homme de 22 ans peu connu du grand public, mais qui traîne une solide réputation. À son seul combat dans l’UFC, Tsarukyan avait touché un boni de performance dans une défaite face à son compatriote Islam Makhachev.
 
Aubin-Mercier a subi deux défaites consécutives et écoulera le dernier combat de son contrat.
 
« Oui, je suis stressé de ce qui va se passer samedi, a-t-il avoué cette semaine. J’ai peur de perdre. J’ai peur de donner une mauvaise performance. Si je perds, ça pourrait être mon dernier combat dans l’UFC, alors oui c’est stressant. Mais en même temps ça fait partie de la job. Si ma job, c’était juste de me battre, ça serait une job facile. Il y a un gros stress qui vient avec ça et ce stress-là, je le ressens. »