Analyse du Grand Prix de France
Course lundi, 17 juil. 2006. 18:14 samedi, 14 déc. 2024. 20:48
Il y a deux semaines à Indianapolis, Michelin avait joué de prudence dans son choix de pneus pour éviter toute reprise des ennuis de 2005, alors que ses écuries partenaires avaient dû déclarer forfait parce que leurs pneus n'étaient pas sécuritaires.
Ferrari et Bridgestone en avaient profité pour dominer en signant un doublé.
Victoire circonstancielle, avait-on alors affirmé chez Renault.
Or, voilà que Ferrari et Bridgestone viennent de dominer le GP de France.
Que s'est-il passé ?
Analysons la course sur deux fronts : l'affrontement entre les manufacturiers de pneus et entre les écuries.
Les pneus? Michelin a tout simplement perdu une autre bataille face à Bridgestone.
Selon Ross Brawn, le directeur technique de la Scuderia, Ferrari a fait un choix de pneus agressif, ce qui veut dire des gommes tendres.
Ces pneus ont donné les résultats escomptés en qualifications avec une première ligne toute rouge, puis ont tenu le coup en course, avec l'adoption d'une stratégie de trois changements de pneus.
Lors des essais libres, vendredi et samedi matin, Renault avait également testé un pneu agressif, mais celui-ci s'est avéré une option trop risquée. Compte tenu des températures élevées, ce pneu se serait trop détérioré en course.
Par conséquent, Renault a été contrainte d'utiliser une gomme plus dure. Donc, un pneu moins rapide sur un tour, d'où la troisième position d'Alonso sur la grille. Mais un pneu offrant un avantage potentiel : une constance en course et une endurance rendant possible une stratégie de deux arrêts permettant de gagner environ 16 secondes. Peut-être de quoi battre Ferrari.
Mais cette approche n'a pas fonctionné, puisque les Bridgestone ont combiné performance et endurance.
Analysons maintenant l'affrontement entre Ferrari et Michelin.
On peut dire que la victoire a été facile pour Ferrari. Le meilleur temps en course de Michael Schumacher a été 6/10es plus rapide que celui d'Alonso. Un gouffre en F1.
Le meilleur temps en course de Massa a aussi été 6/10es plus rapide que celui d'Alonso.
Or, Massa a terminé derrière Alonso. Que s'est-il passé ?
On peut se poser la question à savoir si Massa, qui occupait en début de course la 2e place devant Alonso en roulant en deçà de ses capacités pour ralentir la Renault, en a fait trop.
Massa a perdu sept secondes sur Schumacher lors de son premier relais, alors qu'il aurait pu suivre la cadence de son coéquipier.
Or, Massa s'est retrouvé sept secondes derrière Alonso à la suite de son dernier arrêt aux puits.
Oui, la question peut donc se poser, même si Massa a plutôt blâmé la circulation pour la perte de sa deuxième place.
On ne peut que penser que Ferrari n'a pas pleinement exploité tout son potentiel dimanche, en laissant filer la deuxième place. Par contre Renault a su tirer le maximum d'une situation difficile.
Pour la suite du championnat, les essais privés qui se dérouleront cette semaine sur la piste de Jerez en Espagne seront cruciaux, car ils serviront à définir les pneus des trois prochaines courses.
En effet, après les GP d'Allemagne et de Hongrie les 30 juillet et 6 août, il y aura une pause de trois semaines au cours de laquelle il sera interdit d'effectuer des essais privés, avant la tenue du GP de Turquie le 27 août.
D'ailleurs, la pression vient d'être mise par nul autre que Flavio Briatore, le patron de Renault, qui a déclaré dimanche soir : "il est temps pour Michelin de se réveiller."
*Retranscription de la chronique Un autre angle
Ferrari et Bridgestone en avaient profité pour dominer en signant un doublé.
Victoire circonstancielle, avait-on alors affirmé chez Renault.
Or, voilà que Ferrari et Bridgestone viennent de dominer le GP de France.
Que s'est-il passé ?
Analysons la course sur deux fronts : l'affrontement entre les manufacturiers de pneus et entre les écuries.
Les pneus? Michelin a tout simplement perdu une autre bataille face à Bridgestone.
Selon Ross Brawn, le directeur technique de la Scuderia, Ferrari a fait un choix de pneus agressif, ce qui veut dire des gommes tendres.
Ces pneus ont donné les résultats escomptés en qualifications avec une première ligne toute rouge, puis ont tenu le coup en course, avec l'adoption d'une stratégie de trois changements de pneus.
Lors des essais libres, vendredi et samedi matin, Renault avait également testé un pneu agressif, mais celui-ci s'est avéré une option trop risquée. Compte tenu des températures élevées, ce pneu se serait trop détérioré en course.
Par conséquent, Renault a été contrainte d'utiliser une gomme plus dure. Donc, un pneu moins rapide sur un tour, d'où la troisième position d'Alonso sur la grille. Mais un pneu offrant un avantage potentiel : une constance en course et une endurance rendant possible une stratégie de deux arrêts permettant de gagner environ 16 secondes. Peut-être de quoi battre Ferrari.
Mais cette approche n'a pas fonctionné, puisque les Bridgestone ont combiné performance et endurance.
Analysons maintenant l'affrontement entre Ferrari et Michelin.
On peut dire que la victoire a été facile pour Ferrari. Le meilleur temps en course de Michael Schumacher a été 6/10es plus rapide que celui d'Alonso. Un gouffre en F1.
Le meilleur temps en course de Massa a aussi été 6/10es plus rapide que celui d'Alonso.
Or, Massa a terminé derrière Alonso. Que s'est-il passé ?
On peut se poser la question à savoir si Massa, qui occupait en début de course la 2e place devant Alonso en roulant en deçà de ses capacités pour ralentir la Renault, en a fait trop.
Massa a perdu sept secondes sur Schumacher lors de son premier relais, alors qu'il aurait pu suivre la cadence de son coéquipier.
Or, Massa s'est retrouvé sept secondes derrière Alonso à la suite de son dernier arrêt aux puits.
Oui, la question peut donc se poser, même si Massa a plutôt blâmé la circulation pour la perte de sa deuxième place.
On ne peut que penser que Ferrari n'a pas pleinement exploité tout son potentiel dimanche, en laissant filer la deuxième place. Par contre Renault a su tirer le maximum d'une situation difficile.
Pour la suite du championnat, les essais privés qui se dérouleront cette semaine sur la piste de Jerez en Espagne seront cruciaux, car ils serviront à définir les pneus des trois prochaines courses.
En effet, après les GP d'Allemagne et de Hongrie les 30 juillet et 6 août, il y aura une pause de trois semaines au cours de laquelle il sera interdit d'effectuer des essais privés, avant la tenue du GP de Turquie le 27 août.
D'ailleurs, la pression vient d'être mise par nul autre que Flavio Briatore, le patron de Renault, qui a déclaré dimanche soir : "il est temps pour Michelin de se réveiller."
*Retranscription de la chronique Un autre angle