Fais ton classement des pilotes


Connais-tu ton Lance Stroll?

 

On fait le point!

 

L'écurie Force India a terminé au 4e rang du classement des constructeurs en 2016 et 2017, grâce à un bon châssis et un excellent moteur Mercedes (de loin le meilleur à ce moment-là).

 

Si l'on cumule les points amassés par Force India l'an passé (59 sur les douze premiers Grands Prix) puis Racing Point (52 sur les neuf dernières courses), l'écurie aurait terminé en 5e place. Soit derrière le Top-3 (Mercedes-Ferrari-Red Bull) et Renault.

 

Et ce, avec un budget de 120 M $US: le plus petit des dix écuries engagées!

 

Et ce, avec un personnel comptant 405 employés, cinq de plus que Sauber. Seulement Haas a moins d'employés, mais on ne peut faire de comparaisons, car cette écurie fait construire son châssis chez Dallara et tout le train arrière (moteur, suspension) est acheté chez Ferrari.

 

À nouveau, Force India a fait des miracles avec un budget étriqué.

 

Mais où en est cette écurie à la suite du rachat, l'été passé, par le consortium monté par Lawrence Stroll?

 

À quoi peut-on s'attendre en 2019?

 

Racing Point RP19

 

La voiture de l'écurie pour la saison à venir portera le nom de RP19.

 

La conception de la RP 19 a débuté en avril 2018, alors que l'avenir de l'écurie était très incertain. Avec, comme conséquence, que certaines décisions ont été prises dans ce contexte difficile.

 

C'est ainsi que la RP19 conserve la suspension arrière et la boîte de vitesses (d'origine Mercedes) de la saison passée.

 

Heureusement la performance ultime d'une F1 provient plus de l'aérodynamique et du groupe propulseur. Mais quand même.

 

Essais hivernaux

 

Si l'on regarde les chronos combinés des huit jours d'essais hivernaux à Barcelone, Racing Point se pointe au 9e rang sur dix écuries. Mais on sait que ces chronos ne sont jamais indicatifs de la véritable valeur des écuries, en raison des nombreuses variables (quantité d'essence à bord, type de pneus utilisés, tests de pièces, travail sur les réglages, etc.). D'ailleurs Red Bull n'est qu'au 7e rang de ce classement...

 

Une analyse plus fine donne la hiérarchie suivante: derrière le Top-3, un premier groupe composé de Renault, Haas et Alfa Romeo; puis, tout près, le trio Racing Point, Toro Rosso et McLaren. Et enfin Williams, aussi largué que l'an passé.

 

Alors faut-il s'inquiéter? Non.

 

Tout d'abord parce que l'écurie a terminé de construire sa voiture tout juste à temps pour les essais pré-saisons. D'où une multitude d'ennuis de fiabilité qui lui ont coûté pas mal de temps de piste lors de la première séance de quatre jours.

 

D'ailleurs, au cumul des essais, Racing Point termine au neuvième rang en termes de kilométrage. L'écurie n'a donc pas tout complété son programme.

 

Il faut aussi dire que c'est le style de l'écurie d'amener une voiture « base de travail » au essais hivernaux, puis de se présenter avec la véritable « voiture de l'année » pour le premier Grand Prix de la saison.

 

Sergio Perez l'a dit en quittant Barcelone: la RP19 sera « très différente » en Australie. Ce qui devrait permettre à l'écurie de se rapprocher de la tête du milieu de peloton.

 

L'argent injecté par les nouveaux propriétaires devrait aider le directeur technique Andy Green et son groupe d'ingénieurs à faire progresser la RP19.

 

La cinquième place au classement devrait être un objectif réaliste d'ici la fin de la saison.

 

Développement

 

Parlons-en du développement. Celui qui doit se faire en cours de saison.

 

Pour la première fois depuis longtemps, l'écurie aura un véritable programme de développement. Comme les grandes écuries qui posent de nouvelles pièces sur leur voiture à chaque Grand Prix.

 

Force India n'avait pas les moyens d'entretenir un tel programme. Plusieurs Grands Prix se déroulaient sans une mise à niveau de la voiture. Et chaque pas en avant était suivi d'une période de stagnation.

 

Ce ne sera plus le cas.

 

Seul danger: vouloir trop en faire, se précipiter, se disperser. Vous connaissez le proverbe: le mieux est l'ennemi du bien.

 

Sergio

 

Sergio Perez est un pilote expérimenté, qui réussit à aller chercher des points dès que c'est à la portée de sa voiture. Après un passage malheureux chez McLaren (comme d'autres...) en 2013, il a poursuivi sa carrière chez Force India et maintenant Racing Point.

 

Au fil des ans, il a pris beaucoup de place au sein de l'écurie. Notamment parce que ses commanditaires mexicains participent au budget de l'équipe. Cela l'a incité à jouer dur avec ses coéquipiers, notamment Esteban Ocon au cours des deux dernières années (collisions à Azerbaïdjan et Spa en 2017, à Singapour en 2018). Cela l'a aussi encouragé à exiger des consignes d'équipe en course (en sa faveur évidemment, du style « dites à l'autre pilote de me laisser passer » - Canada 2017).

 

Évidemment il n'aura plus cette emprise sur l'écurie.

 

L'acceptera-t-il? Ou sera-t-il enclin à déceler la moindre ombre de favoritisme envers son coéquipier?

 

L'écurie lui doit cependant une certaine reconnaissance. C'est Perez qui l'a sauvée en la forçant à procéder à un redressement judiciaire qui a forcé les anciens propriétaires à vendre. Ce qui a permis à Lawrence Stroll d'en devenir propriétaire.

 

Lance

 

Le jeune pilote de 20 ans doit continuer sa progression.

 

Les pilotes positifs avec le début de la saison de F1

Après une première saison réussie chez Williams, il n'a rien pu démontrer l'an passé au volant de la désastreuse FW41.

 

Il sait qu'il doit améliorer sa performance en qualifications et sa gestion des pneus. Et l'écurie le sait. Et cela tombe bien, car Force India a toujours su faire progresser ses jeunes pilotes.

 

Identité

 

Une correspondance avec la FOM nous a confirmé que l'écurie Racing Point allait continuer de participer au Championnat du monde de Formule Un avec une licence de course britannique, malgré son rachat par un consortium canadien.

 

L'écurie Wolf (1977-79) de Walter Wolf demeure pour l'instant la seule écurie canadienne ayant participé à au moins une saison en F1. Et à faire résonner l'hymne canadien sur le podium à trois reprises.

 

Espérons que cela changera lorsque l'écurie visera des victoires, l'objectif avoué pour la nouvelle F1 de 2021.

 

Grand Prix Rolex d'Australie sur RDS

Samedi 16 mars :
Qualifications: 1h45

Dimanche 17 mars :
F1 Magazine : 0 :00 (Minuit)
Sur la ligne de départ 2019 : 0 :30
Grand Prix d’Australie : 0 :50