De vieux souvenirs de F1 à Detroit!
Course samedi, 24 mai 2008. 15:19 mercredi, 11 déc. 2024. 19:35
Pendant que les F1 roulent dans les nobles rues de la Principauté de Monaco, ce week-end, voilà que ce séjour dans le quartier «Renaissance» de Détroit nous rappelle que ces mêmes monoplaces ont roulé dans les rues de... Détroit, il n'y pas si longtemps!
Que de souvenirs, mes amis!
Entre 1982 et 1988, dans l'espoir de prouver le nouveau dynamisme de la ville de l'automobile par son quartier « Renaissance », qui se déploie sur les rives de la rivière Détroit, la ville du Michigan obtint les droits de présentation du Grand Prix des États-Unis - Est (il y avait aussi celui de l'ouest des USA à Long Beach jusqu'en 1983). Le projet était celui du président de la Corporation du Renaissance Center, Bob McCabe, un homme d'affaires dynamique et attachant, avec lequel j'ai passé de multiples bons moments, en personne ou par téléphone, à l'époque où je dirigeais l'événement montréalais pour le compte de la Brasserie Labatt.
En marchant vers l'Aréna Joe Louis, samedi matin, j'ai aperçu certains vestiges de cette époque, notamment quelques glissières qui ont survécu, le long des certaines rues. Je me suis surtout rendu compte à quel point le GP de Détroit était voué à l'échec, à moyen terme, avant même d'avoir été présenté une seule fois. Car même pour les monoplaces de l'époque, le tracé était un non-sens! Cahoteux, étroit, trop court, les pilotes le détestaient. Pour les mécanos, c'était l'enfer! Ils devaient transporter tout le matériel à des lunes de la ligne des puits, dans des espaces beaucoup trop petits.
Puis, il y avait la ville elle-même qui n'était guère accueillante, pour ne pas dire peu rassurante pour les pilotes et leur entourage. Je me souviens que le vendredi après-midi, en 1986, après la première séance de qualifications (il y en avait une le vendredi et une le samedi à l'époque), nous étions tous «rassemblés» dans la section des comptoirs de restauration rapide de l'hôtel, pilotes, directeurs d'écuries, journalistes, promoteurs, personne n'osant mettre le nez dehors. C'est là où Nelson Piquet nous avait supplié de demander à Bernie Ecclestone de ramener le GP du Canada après celui de Détroit, afin que les pilotes puissent passer une semaine chez nous, plutôt que de devoir venir à Détroit prématurément!
Cela dit, sur le plan sportif, il y a quelques beaux souvenirs reliés à l'événement. Comme cette victoire inoubliable de l'italien Michele Alboreto, au volant d'une modeste Tyrrell, aux couleurs de Benetton, en 1983 (Alboreto allait répéter au volant d'une Ferrari, deux ans plus tard). Et que dire l'épreuve de 1986, à laquelle j'ai assisté depuis le muret de la ligne des puits, chez Williams. Ce fut une bataille épique entre Ayrton Senna et Nigel Mansell, au départ, suivie d'une multitude d'incidents qui ont forcé quantité d'arrêts aux puits inattendus, le tout se soldant par la victoire de Senna, un maître sur de tels circuits tordus!
Je vous écris tout cela et je revis soudainement une brève mais très intense partie de ma vie...
Allez, assez de nostalgie! Je vous reparle au cours des prochains jours, comme j'ai le plaisir de vous le proposer à chaque finale de la Coupe Stanley.
A+, mes amis.
Que de souvenirs, mes amis!
Entre 1982 et 1988, dans l'espoir de prouver le nouveau dynamisme de la ville de l'automobile par son quartier « Renaissance », qui se déploie sur les rives de la rivière Détroit, la ville du Michigan obtint les droits de présentation du Grand Prix des États-Unis - Est (il y avait aussi celui de l'ouest des USA à Long Beach jusqu'en 1983). Le projet était celui du président de la Corporation du Renaissance Center, Bob McCabe, un homme d'affaires dynamique et attachant, avec lequel j'ai passé de multiples bons moments, en personne ou par téléphone, à l'époque où je dirigeais l'événement montréalais pour le compte de la Brasserie Labatt.
En marchant vers l'Aréna Joe Louis, samedi matin, j'ai aperçu certains vestiges de cette époque, notamment quelques glissières qui ont survécu, le long des certaines rues. Je me suis surtout rendu compte à quel point le GP de Détroit était voué à l'échec, à moyen terme, avant même d'avoir été présenté une seule fois. Car même pour les monoplaces de l'époque, le tracé était un non-sens! Cahoteux, étroit, trop court, les pilotes le détestaient. Pour les mécanos, c'était l'enfer! Ils devaient transporter tout le matériel à des lunes de la ligne des puits, dans des espaces beaucoup trop petits.
Puis, il y avait la ville elle-même qui n'était guère accueillante, pour ne pas dire peu rassurante pour les pilotes et leur entourage. Je me souviens que le vendredi après-midi, en 1986, après la première séance de qualifications (il y en avait une le vendredi et une le samedi à l'époque), nous étions tous «rassemblés» dans la section des comptoirs de restauration rapide de l'hôtel, pilotes, directeurs d'écuries, journalistes, promoteurs, personne n'osant mettre le nez dehors. C'est là où Nelson Piquet nous avait supplié de demander à Bernie Ecclestone de ramener le GP du Canada après celui de Détroit, afin que les pilotes puissent passer une semaine chez nous, plutôt que de devoir venir à Détroit prématurément!
Cela dit, sur le plan sportif, il y a quelques beaux souvenirs reliés à l'événement. Comme cette victoire inoubliable de l'italien Michele Alboreto, au volant d'une modeste Tyrrell, aux couleurs de Benetton, en 1983 (Alboreto allait répéter au volant d'une Ferrari, deux ans plus tard). Et que dire l'épreuve de 1986, à laquelle j'ai assisté depuis le muret de la ligne des puits, chez Williams. Ce fut une bataille épique entre Ayrton Senna et Nigel Mansell, au départ, suivie d'une multitude d'incidents qui ont forcé quantité d'arrêts aux puits inattendus, le tout se soldant par la victoire de Senna, un maître sur de tels circuits tordus!
Je vous écris tout cela et je revis soudainement une brève mais très intense partie de ma vie...
Allez, assez de nostalgie! Je vous reparle au cours des prochains jours, comme j'ai le plaisir de vous le proposer à chaque finale de la Coupe Stanley.
A+, mes amis.