Mais que se passe-t-il avec Lewis Hamilton?

Question

Mais que s'est-il passé avec Lewis Hamilton au Grand de Bahrein. Il a commis plusieurs erreurs indignes d'un grand pilote!
Claude Masson, Gatineau

Réponse

Le jeune britannique a en effet connu une très mauvaise fin de semaine au Moyen-Orient.

Après avoir vu son coéquipier Heikki Kovalainen réussir un excellent chrono en L2 (les essais libres du vendredi après-midi), il a tenté d'améliorer. Avec une monoplace réglée très basse pour obtenir un gain aérodynamique, sa sortie de virage sur un vibreur un peu haut l'a fait surfer sur cet obstacle, expédiant aussitôt sa MP4-22 en dérapage et hors piste.

Il a ensuite connu une qualif pas terrible (“un tour passable”, de son propre aveu, sinon c'était la position de tête).

Sur la grille de départ, manque de concentration : il n'enclenche pas le programme électronique “départ” sur le volant et le système anti-calage se déclenche. Le temps de ré-initialiser, il part lentement et se fait bouffer par le peloton : sa 3e place sur la grille se transforme aussitôt en 10e position.

Dans le premier tour, il touche l'arrière de la Renault de Fernando Alonso (extracteur endommagé), abîmant ainsi une partie de son aileron avant qui brise un tour plus tard, le propulsant (par manque d'appuis aéros) sur… la Renault de Fernando Alonso (aileron arrière endommagé!). Passage aux puits obligatoire pour un nouvel aileron avant, avec comme résultat ultime une plus que modeste 13e place.

Hamilton a quitté le circuit en furie. Certes après avoir parlé aux journalistes, mais en ratant la séance de débriefing d'après course. Pas son genre.

Mais que se passe-t-il?

Trouve-t-il Kovalainen trop rapide? Il est vrai que le Finlandais allait plutôt bien sur le circuit de Sakhir. Il a été le plus rapide des deux McLaren en Q2, il a signé le meilleur chrono en course.

Hamilton s'adapte-t-il mal à l'adversité? Quel est son état d'esprit quand il sait qu'il ne peut battre les Ferrari (c'était le cas à Bahrein).

A-t-il tendance à vouloir compenser des carences en réglages par son seul (excellent) pilotage?

Il sera fascinant d'apprendre à mieux connaître ce personnage!

Question

Que pensez-vous du retour des pneus lisses en F1 la saison prochaine?
Diane Masson, Montréal

Réponse

C'est une excellente nouvelle!

Une F1 doit être une bête de course et ce ne sont pas les pneus rainurés qui contribuent à cette image.

Outre cet aspect purement esthétique (mais quand même important!), le retour des pneus lisses pourrait avoir une grande influence sur l'aspect compétitif de la F1.

Depuis de trop nombreuses années, nous entendons les pilotes se plaindre de perdre de l'appui aérodynamique lorsqu'ils se retrouvent dans le sillage d'une autre voiture.

Ce phénomène est extrêmement nuisible en courbe, alors qu'il faut se coller à un adversaire dans le but de se placer dans son aspiration sur la ligne droite qui suit et tenter une manœuvre de dépassement au freinage qui vient après. Il est actuellement impossible de suivre de près une autre voiture dans un virage sous peine de perdre tous ses appuis à l'avant (et donc de souffrir de sous-virage).

Quelle en est la raison? L'appui aérodynamique (les ailerons) est plus important que l'adhérence mécanique (suspensions et pneus). Pas assez d'appuis? Les pneus rainurés ne peuvent compenser et garder la voiture bien collée au sol.

Le règlement technique 2009 comprend une combinaison de pneus lisses et d'aérodynamique moins sophistiquée et donc moins efficace, qui inversera l'actuel ratio aéro vs adhérence mécanique.

De l'avis même de Michael Schumacher, qui les a testés la semaine passée sur le circuit de Barcelone, ce changement devrait se traduire par plus de bagarres en piste.

Question

On surnomme Kimi Räikkönen “The Ice Man” ou “Kimster”. Quels sont les autres surnoms qui vous ont amusé au fil des ans?
Jean Simard, Longueuil

Réponse

Il y a les surnoms classiques :
“Magic” Senna
Alain Prost : “Le Professeur” (pour sa maîtrise du pilotage), qui avait été précédé du moins glorieux “Prostichon”

Les poétiques :
“Le Petit Prince” pour Gilles Villeneuve

Les psychologiques :
“The Bear” pour le grognon Dennis Hulme
“Baby Bear” pour le non moins grognon (au début de sa carrière) Jody Scheckter

Les méchants :
“Super Mouse”, puis “Super Rat” pour Niki Lauda, en l'honneur de sa dentition (il le prenait d'ailleurs bien, ayant écrit “Super Rat” sur son casque)

Les sportives :
“Jumper” Jarier pour Jean-Pierre Jarier qui avait des départs canon; les Français préféraient “Godasse de plomb” (pied lourd sur l'accélérateur)

Les humoristiques :
“Hunt the Shunt” (Hunt l'accident) pour James Hunt
Andrea de Crasheris pour Andrea De Cesaris (en anglais, crash = accident)