Le Grand Prix de Monaco le plus fou s'est déroulé en 1982.

Quel est le moment le plus inusité dont vous vous souvenez dans l'histoire du Grand Prix de Monaco ?
- Jean-Claude Moisan, Laval


La fin du Grand Prix de 1982, alors que Riccardo Patrese est sorti de sa voiture sans savoir qu'il était le vainqueur !

Le tout commence lorsque le détenteur de la position de tête et meneur de la course, René Arnoux, part en tête-à-queue tout seul comme un grand avec sa Renault, au 15e des 76 tours de l'épreuve.

Son coéquipier Alain Prost hérite alors de la première place. Qu'il va conserver sans trop de difficulté jusqu'au 74e tour.

C'est alors qu'une fine pluie commence à tomber sur le circuit. Prost part en tête-à-queue et tape le rail, sa course est terminée.

Riccardo Patrese sur Brabham hérite du premier rang et se dirige vers sa première victoire en carrière.

Mais il part lui aussi en tête-à-queue, au virage en épingle de l'hôtel Loews (maintenant Grand Hôtel). Il ne touche rien, mais son moteur a calé. Heureusement, il profite d'une disposition du règlement. Les commissaires de piste n'ont pas le droit de le pousser pour qu'il relance son moteur. Mais ils ont le devoir de dégager la piste. Ils poussent donc Patrese dans le sens de la course, c'est à dire dans une pente descendante vers le virage Portier (avant l'entrée du tunnel). L'Italien en profite pour relâcher l'embrayage et repartir son moteur.

L'Italien est encore dans la course, mais il est tombé 4e.

Le nouveau meneur est Didier Pironi, qui entame son 76e et dernier tour. Mais voilà que sa Ferrari s'arrête, victime d'une défaillance du circuit électrique !

Le nouveau meneur est Andrea De Cesaris sur Alfa Romeo… il tombe aussitôt en panne d'essence !

Le nouveau meneur est Derek Daly sur Williams… mais il a touché le rail quelques tours plus tôt et sa voiture est à l'agonie. Il n'a plus d'aileron arrière, et de toute façon sa boîte de vitesses est abîmée et cesse de fonctionner.

Revoilà Riccardo Patrese en tête !

Même s'il aperçoit quelques voitures abandonnées en bord de piste lors de son dernier tour, l'Italien doit se laisser convaincre par son écurie, à sa descente de voiture, qu'il est bel et bien le vainqueur.

Le vainqueur du GP de Monaco le plus rocambolesque de l'histoire.


Que pensez-vous du circuit nocturne de Singapour ? Voyez-vous là une occasion sensationnelle pour de l'inédit, ou un danger pour les pilotes ?

- Huguette Lamontagne, Montréal
- Dominic Bessette, Sherbrooke


J'ai bien hâte de voir cette épreuve.

Premièrement en raison du circuit comme tel. Le tracé semble spectaculaire. Les premières photos de travaux de construction nous montrent une piste qui passe sous une estrade, dans un tunnel…

Par contre, en ce qui concerne l'aspect sécurité, on peut se poser des questions. Un circuit urbain ne sera jamais aussi sécuritaire qu'un circuit routier doté de bonnes zones de dégagement. On se fie sur des vitesses plus basses pour éviter un grave accident.

L'aspect nocturne est intrigant. La piste sera-t-elle tellement éclairée que l'on aura l'impression d'une course se déroulant en plein après-midi ?

De plus, certaines questions demeurent sans réponse :

- les pilotes verront-ils bien la trajectoire de course ?

- seront-ils aveuglés par des lumières dans leurs rétroviseurs ?

- quel sera l'effet de milliers de spectateurs prenant une photo avec flash dans les gradins ?

- et que va-t-il se produire en cas de pluie, avec une surface luisante et peut-être éblouissante ?

Les écuries viennent d'ailleurs de modifier l'horaire de la fin de semaine. Les essais libres de vendredi et samedi, prévus en fin d'après-midi, vont maintenant se dérouler en début de soirée (19h) pour permettre aux pilotes de bien s'acclimater en vue de la qualif (22h) et de la course (20h).

Par contre, voir une F1 qui se veut verte demander à des organisateurs de dépenser de des kilowatts d'énergie pour éclairer une piste, c'est un autre (bon) sujet.


Quel est la différence entre un freinage dit “normal” et un freinage “appuyé” ?

- Martin Mailhot, Les Becquets


Un freinage normal peut être répété à chaque tour dans un virage donné.

Un freinage appuyé (ou encore l'expression “monter sur les freins”, ou “freinage limite”) consiste à retarder son freinage le plus tard possible, à la limite du blocage de roues (ou avec un léger blocage rapidement contrôlé) ou d'une légère dérobade du train arrière, notamment pour dépasser un adversaire.

Récent exemple : Lewis Hamilton qui passe Kimi Räikkönen dans le virage un du circuit de Monza, au 43e tour du dernier Grand Prix d'Italie.