Plusieurs s'interrogent sur l'avenir de Fernando Alonso...

Croyez-vous que la pièce manquante à BMW est Fernando Alonso ?
- Yoann Jean, Alma


Quelles sont les options réalistes pour Fernando Alonso en vue de la saison 2009, lui qui posséderait une clause échappatoire à son contrat Renault si l'écurie ne se classe pas parmi les trois premières au championnat actuel.

Le choix est particulièrement difficile en vue de la campagne 2009, alors que le règlement technique de la F1 sera énormément modifié au niveau de l'aérodynamique. Ainsi, les voitures seront moins sophistiquées, ce qui entraînera la disparition des déflecteurs, ailettes, dérives, mini-ailerons, cheminés, cornes de viking, etc.

Qui peut alors prédire quelle écurie trouvera la recette gagnante ? Qui va rater sa voiture ?

BMW

Lorsque l'on vise les victoires et les championnats, il faut faire appel aux meilleurs pilotes. Le seul disponible pour BMW est effectivement Fernando Alonso.

BMW n'a pas approché Alonso pour la saison 2008, car elle ne se sentait pas en mesure de lui offrir une voiture gagnante (n'oublions pas que la victoire de Montréal a été méritée, mais chanceuse).

Cela pourrait être possible en 2009. L'écurie possède de bons outils pour préparer sa F1.09 : la meilleure soufflerie en F1, et l'ordinateur le plus puissant de la F1 pour faire de la simulation.

Pour avoir parlé aux gens de Renault à Montréal, ils sont convaincus que Alonso apporte quelques dixièmes de seconde presque instantanément à toute équipe qui fait appel à ses services.

Et le coup serait aussi assez fumant sur le plan marketing. Mais la rigueur germanique s'accommoderait-elle de son tempérament parfois très latin ? Et Alonso voudra-t-il encore se retrouver face à un pilote qui est un peu l'enfant chéri de la maison (Kubica, un peu comme Hamilton chez McLaren) ?

Ferrari

Plusieurs voyaient Alonso chez Ferrari en 2009, sinon en 2010.

Mais le président du conseil de Ferrari S.p.A., Luca di Montezemolo, ne semble pas entiché du pilote espagnol. Questionné sur une possibilité de voir un tandem Alonso-Raikkonen, il a ainsi déclaré : “aligner un duo Raikkonen-Alonso constituerait un acte auto-destructeur. Je veux deux pilotes égaux qui travaillent ensemble”. (Gazzetta dello Sport, 22 avril). Je vois mal le président revenir sur des paroles prononcés aussi publiquement.

Mais il est certain que la qualité technique de Ferrari au cours des 10 dernières années est un gage de succès pour un pilote comme Alonso.

Renault

Alonso y est, Alonso sait. Sait si Renault sera en mesure de redevenir une écurie de pointe. Le directeur technique lui-même, Bob Bell, avouait en avril un déficit en performance moteur de l'ordre de 0,2 à 0,3s au tour. Lorsque l'on sait que le développement des moteurs a été gelé au 31 mars 2008 pour une période de cinq ans…

Red Bull

Pour l'instant, Red Bull ne fait pas le pas en avant que l'on avait espéré pour 2008. Même si le directeur technique Adrian Newey possède le personnel et les ressources nécessaires pour construire une voiture capable de taquiner BMW, on est loin de la coupe aux lèvres.

Honda

On dit Honda très intéressé aux services de Alonso. Mais peut-on croire, même avec la présence d'un homme de la trempe de Ross Brawn à la direction de cette équipe, que Honda sera au moins dans le Top 4 en 2009 ?

Seul avantage : tout le travail à l'usine se fait actuellement sur la prochaine saison.

2009

À moins que Renault ne fasse un bon pas en avant aux GP de France et de Grande-Bretagne, alors que la R28 disposera d'améliorations importantes, Alonso sera tenté d'aller voir ailleurs pour 2009.

BMW semble être la meilleure solution, mais rien ne dit que le patron Mario Theissen ne voudra pas tout miser sur Kubica. À moins que le Polonais, lui-même en fin de contrat…


À mon avis, les décisions/pénalités de la FIA semblent très arbitraires. Existe-t-il dans les règlements des sanctions bien définies comme pour l'incident Hamilton-Raikkonen à Montréal ?

- Aline Lemonnier, St-Jean sur le Richelieu


Les articles 16.1 et 16.3 du règlement sportif de la F1 définissent le cadre dans lequel les commissaires sportifs peuvent sanctionner un pilote.

Dans un premier temps, on définit les actions qui peuvent être punies :

- causer une collision
- faire quitter la piste à un pilote
- empêcher une manœuvre de dépassement légitime par un pilote
- gêner un autre pilote au cours d'une manœuvre de dépassement

Les commissaires sportifs peuvent ensuite infliger une des trois pénalités suivantes :

- une pénalité de passage aux puits (le pilote passe dans la ligne des puits sans s'arrêter)
- une pénalité de 10 secondes (le pilote passe dans la ligne des puits en s'arrêtant dix secondes à son puits)
- un recul de 10 places sur la grille de départ de la prochaine épreuve

À cela s'ajoute d'autres articles (hé oui, c'est compliqué !). Par exemple le 31.7 : tout pilote prenant part à une séance d'essais qui gêne inutilement un autre pilote encourra les pénalités énoncées à l'article 31.6 (hé oui, ça se complique encore !). À savoir : en cas d'infraction en matière de pilotage lors de toute séance d'essais, les commissaires sportifs pourront faire reculer le pilote d'autant de places sur la grille de départ qu'ils le jugeront approprié. Exemple : pénalité de 5 places à Hamilton en Malaise cette année pour avoir nui à Heidfeld.

C'est donc aux commissaires sportifs, au nombre de trois, de décider s'il y a ou non matière à sanction, puis de décider de la pénalité à infliger. Donc beaucoup de matière à interprétation, ce qui sera toujours le cas lorsqu'il y a jugement.

Le problème, décrié avec raison par les pilotes, est la manque de constance des décisions des commissaires sportifs. Un manque de constance facilement explicable par le fait qu'il y a trois différents commissaires sportifs à chaque Grand Prix !

Les pilotes aimeraient que le championnat du monde dispose de trois commissaires permanents. Que la F1 devrait avoir les moyens de se payer, n'est-ce pas ?

Par contre, cette année, je suis d'accord avec les décisions prises : pas de sanction envers Raikkonen pour son accrochage avec Sutil à Monaco (un incident de course), mais pénalité de 10 places pour Hamilton à Montréal (une collision évitable).

La pire décision des dernières années, à mon avis ? Le recul sur la grille imposé à Alonso au Grand Prix d'Italie 2006, pour avoir “nui” à Felipe Massa en qualifications.


Est-ce possible de travailler en bordure de piste lors du Grand Prix du Canada et, si oui, que doit-on faire pour se faire embaucher ?
- Alex Fortin, Jonquière


Il faut devenir membre de l'ASRQ (Association des signaleurs de la région du Québec), groupe auquel j'ai appartenu durant plusieurs années. Aussi appelés commissaires de piste, ces personnes présentent les divers drapeaux aux pilotes et, parfois, interviennent à la suite d'un accident.

Évidemment, avant de se retrouver en bord de piste sur le Circuit Gilles-Villeneuve pour le Grand Prix du Canada, il faut suivre un cours théorique puis prendre un peu d'expérience lors d'événements motorisés de moindre envergure.

Par contre, vu votre âge (16 ans), il vous faudra attendre deux ans avant de pouvoir devenir membre.

Tous les détails sur l'excellent site www.asrq.com