Débriefing
Course jeudi, 4 nov. 2010. 00:15 vendredi, 13 déc. 2024. 18:50
Quel casse-tête pour Red Bull!
Alors qu'elle devrait déjà avoir vu l'un de ses pilotes sacré champion, en raison de l'avantage dont dispose la RB6 sur ses rivales, l'écurie Red Bull pourrait réussir l'exploit de littéralement donner le titre à un rival.
À deux courses de la fin de la saison, 25 points séparent Fernando Alonso, Mark Webber et Sebastian Vettel. Soit les 25 points de la victoire.
Le scénario le plus simple pour Red Bull : que Webber domine comme à Monaco (pole et victoire), Barcelone (pole et victoire) et Silverstone (Q2 et victoire). S'il gagne l'une des deux courses restantes et qu'il termine devant Alonso à l'issue de l'autre, il aura de très bonnes chances.
Pour Vettel, c'est beaucoup plus compliqué. Pour garder espoir, le jeune pilote de 23 ans doit remporter les deux derniers Grands Prix et souhaiter qu'Alonso rate le podium à une occasion. L'Allemand pourrait ainsi passer à l'histoire à titre de plus jeune champion (23 ans et 4 mois).
Le premier problème pour Red Bull, c'est que Webber est le mieux placé des deux, mais que l'homme en forme en cette fin de saison est Vettel. Depuis la Belgique fin août, le cadet a toujours devancé son coéquipier.
Si l'on fait une projection sur les deux dernières courses en se fiant sur les plus récentes performances des trois pilotes impliqués, les podiums théoriques seraient Vettel - Webber - Alonso. Ce qui donnerait le titre au pilote Ferrari!
Dès lors, l'écurie Red Bull doit-elle privilégier l'un de ses pilotes? Dans ce cas, qui d'autre que le mieux placé, c'est à dire Webber, et ce aux dépens de l'enfant prodigue (pour ne pas dire le chouchou) de l'écurie?
Le grand patron de l'équipe, Dietrich Mateschitz (fondateur de l'empire Red Bull), a déjà déclaré qu'il lui importait peu lequel de ses deux pilotes devienne champion. Espérons que cela soit vrai.
Par ailleurs est-ce que Red Bull peut s'assurer que l'un de ses pilotes soit couronné? En favorisant Webber, comme le suggère d'anciennes gloires comme Niki Lauda?
Le problème, c'est que Red Bull pourrait se tirer dans le pied en misant prématurément sur un seul pilote.
Scénario cauchemardesque
Disons que Red Bull s'arrange pour que Webber gagne au Brésil devant Vettel. Avec Alonso qui monte sur la dernière marche du podium, le classement se lirait comme suit :
Alonso 246 points, Webber 245 et Vettel 224.
Bien, car Webber n'est plus qu'à un petit point.
Mais si Webber abandonne à Abou Dhabi alors que Vettel triomphe : que se passe-t-il ?
Vettel compterait alors 249 points. Alonso serait couronné avec une petite 8e place !
Red Bull se rendrait alors compte qu'elle a donné le titre mondial au pilote Ferrari en favorisant Webber dès le Brésil! Quelle horreur!
Un autre scénario a été évoqué, tout aussi susceptible d'empêcher Christian Horner, le directeur de l'écurie, de bien dormir d'ici le 14 novembre au soir.
Disons qu'il laisse ses pilotes se battre en piste au Brésil et que Vettel gagne devant Webber et Alonso. Ce qui est fort possible.
À Abou Dhabi, Vettel roule à nouveau devant Webber et Alonso, ce qui donne le titre à l'Espagnol. Red Bull n'a pas le choix de s'arranger pour que Vettel laisse passer Webber qui serait alors champion. Puis survient un coup de théâtre : Alonso abandonne !
Que faire? Redonner sa place et la couronne mondiale à Vettel (à égalité de points, il passerait devant en raison d'un plus grand nombre de victoires), ou laisser Webber empocher victoire et titre? Difficile de trouver un dilemme plus cruel
D'accord, voilà les pires scénarios pour Red Bull. Alonso peut abandonner au Brésil et tout devient plus simple. Lewis Hamilton (délibérément laissé de côté dans le cadre des hypothèses évoquées ici, malgré sa 3e place au classement) peut venir mêler les cartes.
Mais sait-on jamais
Moteurs
Chaque pilote dispose de huit moteurs pour faire la saison 2010 avec ses 19 Grands Prix.
L'écurie est libre de gérer ses V8 comme bon lui semble. On peut ainsi utiliser un moteur pour un Grand Prix et le remiser pour une utilisation ultérieure.
C'est ainsi qu'on a vu la plupart des pilotes utiliser un V8 neuf pour le circuit de Spa-Francorchamps et, deux semaines plus tard, un autre V8 neuf pour la piste de Monza. L'explication : il s'agit de deux circuits extrêmement exigeants pour les moteurs.
Où en sont les trois grands prétendants au titre dans leur allocation de moteurs ?
Mark Webber a utilisé son 8e moteur de la saison pour la fin de semaine du Grand Prix de Corée (24 octobre). La Ferrari d'Alonso a reçu son 8e moteur dès le Grand Prix d'Italie (12 septembre), tandis que la Red Bull de Vettel a reçu le sien au Japon (10 octobre).
Chez Ferrari, on se montre malgré tout rassurant. Alonso dispose de trois unités n'ayant effectué que deux courses. Il peut donc faire une troisième course avec un moteur usagé tant au Brésil qu'à Abou Dhabi, ce qui n'est pas inhabituel.
Vettel compte quatre unités n'ayant effectué que deux courses et Webber trois (sans compter le V8 neuf de la Corée qui a été assez peu sollicité). Donc avantage Webber.
Mais seules les écuries connaissent exactement l'état de santé des V8 encore disponibles.
Autre élément de suspense
Alors qu'elle devrait déjà avoir vu l'un de ses pilotes sacré champion, en raison de l'avantage dont dispose la RB6 sur ses rivales, l'écurie Red Bull pourrait réussir l'exploit de littéralement donner le titre à un rival.
À deux courses de la fin de la saison, 25 points séparent Fernando Alonso, Mark Webber et Sebastian Vettel. Soit les 25 points de la victoire.
Le scénario le plus simple pour Red Bull : que Webber domine comme à Monaco (pole et victoire), Barcelone (pole et victoire) et Silverstone (Q2 et victoire). S'il gagne l'une des deux courses restantes et qu'il termine devant Alonso à l'issue de l'autre, il aura de très bonnes chances.
Pour Vettel, c'est beaucoup plus compliqué. Pour garder espoir, le jeune pilote de 23 ans doit remporter les deux derniers Grands Prix et souhaiter qu'Alonso rate le podium à une occasion. L'Allemand pourrait ainsi passer à l'histoire à titre de plus jeune champion (23 ans et 4 mois).
Le premier problème pour Red Bull, c'est que Webber est le mieux placé des deux, mais que l'homme en forme en cette fin de saison est Vettel. Depuis la Belgique fin août, le cadet a toujours devancé son coéquipier.
Si l'on fait une projection sur les deux dernières courses en se fiant sur les plus récentes performances des trois pilotes impliqués, les podiums théoriques seraient Vettel - Webber - Alonso. Ce qui donnerait le titre au pilote Ferrari!
Dès lors, l'écurie Red Bull doit-elle privilégier l'un de ses pilotes? Dans ce cas, qui d'autre que le mieux placé, c'est à dire Webber, et ce aux dépens de l'enfant prodigue (pour ne pas dire le chouchou) de l'écurie?
Le grand patron de l'équipe, Dietrich Mateschitz (fondateur de l'empire Red Bull), a déjà déclaré qu'il lui importait peu lequel de ses deux pilotes devienne champion. Espérons que cela soit vrai.
Par ailleurs est-ce que Red Bull peut s'assurer que l'un de ses pilotes soit couronné? En favorisant Webber, comme le suggère d'anciennes gloires comme Niki Lauda?
Le problème, c'est que Red Bull pourrait se tirer dans le pied en misant prématurément sur un seul pilote.
Scénario cauchemardesque
Disons que Red Bull s'arrange pour que Webber gagne au Brésil devant Vettel. Avec Alonso qui monte sur la dernière marche du podium, le classement se lirait comme suit :
Alonso 246 points, Webber 245 et Vettel 224.
Bien, car Webber n'est plus qu'à un petit point.
Mais si Webber abandonne à Abou Dhabi alors que Vettel triomphe : que se passe-t-il ?
Vettel compterait alors 249 points. Alonso serait couronné avec une petite 8e place !
Red Bull se rendrait alors compte qu'elle a donné le titre mondial au pilote Ferrari en favorisant Webber dès le Brésil! Quelle horreur!
Un autre scénario a été évoqué, tout aussi susceptible d'empêcher Christian Horner, le directeur de l'écurie, de bien dormir d'ici le 14 novembre au soir.
Disons qu'il laisse ses pilotes se battre en piste au Brésil et que Vettel gagne devant Webber et Alonso. Ce qui est fort possible.
À Abou Dhabi, Vettel roule à nouveau devant Webber et Alonso, ce qui donne le titre à l'Espagnol. Red Bull n'a pas le choix de s'arranger pour que Vettel laisse passer Webber qui serait alors champion. Puis survient un coup de théâtre : Alonso abandonne !
Que faire? Redonner sa place et la couronne mondiale à Vettel (à égalité de points, il passerait devant en raison d'un plus grand nombre de victoires), ou laisser Webber empocher victoire et titre? Difficile de trouver un dilemme plus cruel
D'accord, voilà les pires scénarios pour Red Bull. Alonso peut abandonner au Brésil et tout devient plus simple. Lewis Hamilton (délibérément laissé de côté dans le cadre des hypothèses évoquées ici, malgré sa 3e place au classement) peut venir mêler les cartes.
Mais sait-on jamais
Moteurs
Chaque pilote dispose de huit moteurs pour faire la saison 2010 avec ses 19 Grands Prix.
L'écurie est libre de gérer ses V8 comme bon lui semble. On peut ainsi utiliser un moteur pour un Grand Prix et le remiser pour une utilisation ultérieure.
C'est ainsi qu'on a vu la plupart des pilotes utiliser un V8 neuf pour le circuit de Spa-Francorchamps et, deux semaines plus tard, un autre V8 neuf pour la piste de Monza. L'explication : il s'agit de deux circuits extrêmement exigeants pour les moteurs.
Où en sont les trois grands prétendants au titre dans leur allocation de moteurs ?
Mark Webber a utilisé son 8e moteur de la saison pour la fin de semaine du Grand Prix de Corée (24 octobre). La Ferrari d'Alonso a reçu son 8e moteur dès le Grand Prix d'Italie (12 septembre), tandis que la Red Bull de Vettel a reçu le sien au Japon (10 octobre).
Chez Ferrari, on se montre malgré tout rassurant. Alonso dispose de trois unités n'ayant effectué que deux courses. Il peut donc faire une troisième course avec un moteur usagé tant au Brésil qu'à Abou Dhabi, ce qui n'est pas inhabituel.
Vettel compte quatre unités n'ayant effectué que deux courses et Webber trois (sans compter le V8 neuf de la Corée qui a été assez peu sollicité). Donc avantage Webber.
Mais seules les écuries connaissent exactement l'état de santé des V8 encore disponibles.
Autre élément de suspense