F1: La suite sera-t-elle aussi excitante?
Course jeudi, 16 mars 2006. 13:33 samedi, 14 déc. 2024. 21:58
(RDS) - Si vous étiez des nôtres, tout au cours du premier Grand Prix de F1 de la saison 2006, vous avez certainement vécu vos plus beaux moments depuis fort longtemps, en tant qu'amateurs de la discipline. A part les essais libres du vendredi, qui furent plus anémiques que jamais (l'horaire des GP est assurément à revoir, dans ce cas-ci !), tout le reste a été enlevant.
Commençons par la séance libre du samedi matin. Abrégée d'une demi-heure, faite dorénavant d'une seule manche continue, celle-ci prend maintenant l'allure d'une folle période de travail au cours de laquelle les écuries se livrent à fond pour faire les bons choix techniques. Depuis que la décision finale à propos des gommes a été reportée aux minutes qui précèdent la séance de qualifications, celle du samedi matin prend une toute nouvelle importance. A Sakhir, en 60 minutes à peine, la plupart des pilotes ont effectué plus de 10 tours, certains dépassant même la quinzaine, ce qui ne peut que ravir les spectateurs qui se rendront sur les sites des différentes épreuves au cours de la saison.
La séance de qualifications, dans sa nouvelle structure, fut, quant à elle, un franc succès. Après toutes ces années où la FIA cherchait désespérément à trouver un équilibre sérieux entre le sport et le spectacle, pour établir les grilles de départ du dimanche, voilà qu'elle semble enfin avoir trouvé la bonne formule. Si les équipes relativement fortes se contentent de faire acte de présence lors des quinze premières minutes, elles doivent quand même hausser leur rendement de quelques niveaux lors du deuxième quart d'heure. Ceci est particulièrement vrai pour les écuries de milieu de peloton comme Red Bull et BMW, qui se livreront une chaude lutte tout au cours de la saison pour accéder aux dix premières places sur la grille de départ.
Quant aux 20 dernières minutes, inutile de revenir sur l'intensité affichée par les dix concurrents qualifiés. La perspective de gagner en performance à mesure que la voiture tourne et s'allège assure une continuité d'activités en piste que nous attendions depuis longtemps. Lors des Grands Prix où il sera difficile de doubler, la course à la position de tête devrait être spectaculaire, rien de moins.
Les pilotes, de leur côté, semblent avoir accepté docilement la nouvelle structure qui leur est imposée cette année. Si la plupart trouvent de plus en plus inutile la journée du vendredi (sauf pour les titulaires de la troisième voiture des 7 écuries qui en ont droit), ils semblent vouloir se prêter d'emblée au nouveau format de qualifications. « Je crois que l'on peut qualifier cela d'excitant », disait Jacques Villeneuve en point de presse à Kuala Lumpur, jeudi. « C'est stressant, on a pas l'impression de participer à une séance de qualifications parce qu'on ne reste pas assis dans la voiture à se demander comment et quand on fera le tour parfait. Vous tournez sans cesse avec des pneus neufs, cela ne ressemble pas vraiment aux qualifications mais les amateurs aiment cela et pourquoi pas ? »
Parlons enfin de la course, comme telle. Si la structure d'un Grand Prix n'a pas vraiment changé, sauf pour le retour des changements de pneumatiques, c'est cette lutte à quatre, voire même à cinq équipes qui nous fait « saliver » et qui nous en fait demander davantage. La bataille extraordinaire entre Fernando Alonso et Michael Schumacher, la folle remontée de Kimi Raïkkonen jusqu'au podium, la tenue surprenante des Williams et le potentiel évident des deux pilotes Honda nous font rêver d'un championnat complètement ouvert jusqu'à la fin, un championnat comme nous n'en avons pas vu depuis des lunes.
Bien sûr, il ne faut pas s'emballer trop vite. La magie de la F1 est aussi souvent son pire ennemi : les cerveaux travaillent à une telle allure, que parfois la parité ne dure que quelques courses, en début de saison. Mais vraisemblablement, avec de nouvelles règles techniques qui ont ramené les écuries à la case départ, avec Bridgestone qui semble résolue à faire oublier sa déconfiture de la saison passée, avec de nouveaux venus affamés comme Nico Rosberg et des vétérans comme Barrichello, Schumacher, Fisichella et Villeneuve qui veulent prouver leur place légitime dans un univers de plus en plus réservé aux très jeunes, il est permis d'espérer une saison excitante jusqu'à la fin.
Cela dépendra aussi des circuits, dites-vous ? Vous avez raison. Les plus modernes, dessinés par le brillant Hermann Tilke ou les plus incisifs comme Montréal et Magny-Cours, permettent des dépassements en cours normal d'une épreuve. D'autres, comme Imola, Silverstone ou Barcelone les rendent presque impossibles. Mais avec de nouvelles normes en matière de stratégie, il est au moins permis d'espérer qu'une épreuve ne sera jamais vraiment jouée avant la dernière séquence d'arrêts aux puits.
Les décideurs de la F1 ont-ils enfin réussi à mettre le Championnat du monde sur la bonne voie ? L'imminence d'un accord commercial unanime, la volonté commune de travailler sur la construction de la F1 à long terme et l'enthousiasme général ressenti à Bahreïn, pendant et après le Grand Prix sont autant d'indices qui laissent croire que oui.
Commençons par la séance libre du samedi matin. Abrégée d'une demi-heure, faite dorénavant d'une seule manche continue, celle-ci prend maintenant l'allure d'une folle période de travail au cours de laquelle les écuries se livrent à fond pour faire les bons choix techniques. Depuis que la décision finale à propos des gommes a été reportée aux minutes qui précèdent la séance de qualifications, celle du samedi matin prend une toute nouvelle importance. A Sakhir, en 60 minutes à peine, la plupart des pilotes ont effectué plus de 10 tours, certains dépassant même la quinzaine, ce qui ne peut que ravir les spectateurs qui se rendront sur les sites des différentes épreuves au cours de la saison.
La séance de qualifications, dans sa nouvelle structure, fut, quant à elle, un franc succès. Après toutes ces années où la FIA cherchait désespérément à trouver un équilibre sérieux entre le sport et le spectacle, pour établir les grilles de départ du dimanche, voilà qu'elle semble enfin avoir trouvé la bonne formule. Si les équipes relativement fortes se contentent de faire acte de présence lors des quinze premières minutes, elles doivent quand même hausser leur rendement de quelques niveaux lors du deuxième quart d'heure. Ceci est particulièrement vrai pour les écuries de milieu de peloton comme Red Bull et BMW, qui se livreront une chaude lutte tout au cours de la saison pour accéder aux dix premières places sur la grille de départ.
Quant aux 20 dernières minutes, inutile de revenir sur l'intensité affichée par les dix concurrents qualifiés. La perspective de gagner en performance à mesure que la voiture tourne et s'allège assure une continuité d'activités en piste que nous attendions depuis longtemps. Lors des Grands Prix où il sera difficile de doubler, la course à la position de tête devrait être spectaculaire, rien de moins.
Les pilotes, de leur côté, semblent avoir accepté docilement la nouvelle structure qui leur est imposée cette année. Si la plupart trouvent de plus en plus inutile la journée du vendredi (sauf pour les titulaires de la troisième voiture des 7 écuries qui en ont droit), ils semblent vouloir se prêter d'emblée au nouveau format de qualifications. « Je crois que l'on peut qualifier cela d'excitant », disait Jacques Villeneuve en point de presse à Kuala Lumpur, jeudi. « C'est stressant, on a pas l'impression de participer à une séance de qualifications parce qu'on ne reste pas assis dans la voiture à se demander comment et quand on fera le tour parfait. Vous tournez sans cesse avec des pneus neufs, cela ne ressemble pas vraiment aux qualifications mais les amateurs aiment cela et pourquoi pas ? »
Parlons enfin de la course, comme telle. Si la structure d'un Grand Prix n'a pas vraiment changé, sauf pour le retour des changements de pneumatiques, c'est cette lutte à quatre, voire même à cinq équipes qui nous fait « saliver » et qui nous en fait demander davantage. La bataille extraordinaire entre Fernando Alonso et Michael Schumacher, la folle remontée de Kimi Raïkkonen jusqu'au podium, la tenue surprenante des Williams et le potentiel évident des deux pilotes Honda nous font rêver d'un championnat complètement ouvert jusqu'à la fin, un championnat comme nous n'en avons pas vu depuis des lunes.
Bien sûr, il ne faut pas s'emballer trop vite. La magie de la F1 est aussi souvent son pire ennemi : les cerveaux travaillent à une telle allure, que parfois la parité ne dure que quelques courses, en début de saison. Mais vraisemblablement, avec de nouvelles règles techniques qui ont ramené les écuries à la case départ, avec Bridgestone qui semble résolue à faire oublier sa déconfiture de la saison passée, avec de nouveaux venus affamés comme Nico Rosberg et des vétérans comme Barrichello, Schumacher, Fisichella et Villeneuve qui veulent prouver leur place légitime dans un univers de plus en plus réservé aux très jeunes, il est permis d'espérer une saison excitante jusqu'à la fin.
Cela dépendra aussi des circuits, dites-vous ? Vous avez raison. Les plus modernes, dessinés par le brillant Hermann Tilke ou les plus incisifs comme Montréal et Magny-Cours, permettent des dépassements en cours normal d'une épreuve. D'autres, comme Imola, Silverstone ou Barcelone les rendent presque impossibles. Mais avec de nouvelles normes en matière de stratégie, il est au moins permis d'espérer qu'une épreuve ne sera jamais vraiment jouée avant la dernière séquence d'arrêts aux puits.
Les décideurs de la F1 ont-ils enfin réussi à mettre le Championnat du monde sur la bonne voie ? L'imminence d'un accord commercial unanime, la volonté commune de travailler sur la construction de la F1 à long terme et l'enthousiasme général ressenti à Bahreïn, pendant et après le Grand Prix sont autant d'indices qui laissent croire que oui.