MANAMA - L'écurie de Formule 1 Force India, dont deux techniciens sont rentrés chez eux jeudi pour "raisons personnelles", a fait l'impasse sur la 2e séance d'essais libres du Grand Prix de Bahreïn de F1, vendredi après-midi, pour des "raisons logistiques".

Cette séance, prévue de 14h00 à 15h30 locales sur le circuit de Sakhir, devait se terminer avant le début d'une manifestation de l'opposition, prévue en milieu d'après-midi à Manama, mais les membres de l'écurie indienne n'ont pas quitté le circuit en début d'après-midi.

"Nous avons décidé de modifier notre programme (de travail) pendant le reste du week-end, afin de nous assurer les meilleures performances possibles pendant la 3e séance d'essais libres (samedi matin), les qualifications (samedi après-midi) et la course (dimanche)", a indiqué Force India dans un communiqué.

L'Ecossais Paul di Resta et l'Allemand Nico Hülkenberg avaient signé vendredi matin le 3e et le 6e temps de la première séance d'essais libres sur le circuit de Sakhir.

Pendant la 2e séance, plusieurs mécanos se sont affairés dans le stand, autour des monoplaces démontées, et il n'était pas prévu qu'ils quittent le circuit "avant quelques heures", a indiqué à l'AFP le porte-parole de Force India.

Mercredi soir, peu après le coucher du soleil, une voiture transportant quatre techniciens de Force India s'était retrouvée bloquée dans un embouteillage provoqué par une manifestation d'opposants au régime, face à des policiers. Un cocktail Molotov avait alors explosé devant la voiture, mais aucun des quatre occupants n'avait été blessé.

Jeudi, deux techniciens, dont un occupant de la voiture, sont rentrés chez eux, pour raisons personnelles. Jeudi et vendredi, cet incident a été longuement discuté par le Team Principal adjoint de Force India, Robert Fernley, avec la société Formula One Management (FOM), détentrice des droits de la F1, et les organisateurs du Grand Prix.

Bernie Ecclestone, le grand argentier de la F1 et patron de la FOM, a proposé vendredi aux membres de l'équipe Force India de "rentrer avec eux à l'hôtel, dans la même voiture (...), avec une escorte policière", a-t-il affirmé à l'AFP. L'écurie indienne n'a pas encore répondu à cette proposition.

Le Grand Prix, 4e manche du championnat du monde de F1, est toujours prévu dimanche, malgré les manifestations à répétition dans le Royaume.