SHANGHAI, Chine - Ceux - et ce - qu'il faudra surveiller pendant le Grand Prix de Chine, deuxième manche de la saison 2017 de Formule 1, disputée dimanche sur le circuit international de Shanghai:

Ferrari pour un bis

« Il y a beaucoup de choses à apprendre »

Si avant Sebastian Vettel au GP d'Australie fin mars, Ferrari n'avait plus remporté de Grand Prix depuis dix-huit mois, les victoires consécutives se refusent à la Scuderia depuis plus longtemps encore: 2010 et les succès de Fernando Alonso en Italie et à Singapour. Au delà du symbole, un bis de l'écurie italienne à Shanghai, sur un circuit autrement plus rapide que l'Albert Park de Melbourne, achèverait de confirmer qu'elle a bel et bien profité du changement de réglementation technique cette saison pour revenir sur Mercedes, qui domine la discipline depuis trois longues années.

Red Bull pour conjurer le sort

Il est de coutume de dire qu'en F1 les changements de réglementation technique font et défont les hiérarchies. Au vu du GP d'Australie, Red Bull ne semble pas avoir négocié le virage aussi bien que les deux autres équipes de pointe, Mercedes et Ferrari. Le Néerlandais Max Verstappen n'a pu faire mieux que 5e à Melbourne et s'est plaint du manque de puissance, d'adhérence et d'appuis aérodynamiques de sa monoplace. L'Australien Daniel Ricciardo a lui vécu un cauchemar devant son public, d'une sortie de piste en qualifications à un abandon à mi-course. La deuxième écurie au championnat constructeurs 2016 aura à cœur de prouver en Chine qu'il ne s'agissait que d'un incident de parcours et qu'elle n'a pas déjà trop de retard sur la concurrence.

McLaren-Honda pour sauver les meubles

Avec une 13e et dernière place pour le rookie belge Stoffel Vandoorne et un Fernando Alonso à la lutte pour les points avant d'abandonner dans les derniers tours, le GP d'Australie n'a pas été aussi catastrophique que ce que l'ont prédisait à l'écurie de Woking. En délicatesse avec son moteur Honda dès le premier jour des essais hivernaux à Barcelone, McLaren se prépare tout de même au pire en Chine. « Les caractéristiques du circuit de Shanghai sont très différentes de Melbourne. Ses longues et rapides lignes droites devraient mettre au jour nos faiblesses plus que le circuit de l'Albert Park », a prévenu le directeur de la compétition de McLaren, Eric Boullier.

Giovinazzi pour une deuxième chance

Pour son galop d'essai inattendu en Formule 1, au GP d'Australie fin mars, l'Italien Antonio Giovinazzi, 23 ans, s'est fait remarquer avec la 12e place. Le pilote de réserve de la pépinière Ferrari a remplacé au pied levé avant la troisième séance d'essais libres l'Allemand de Sauber Pascal Wehrlein, « pas prêt physiquement pour disputer une course ». Rebelote ce week-end en Chine, et peut-être à Bahreïn la semaine prochaine.

Des occasions pour dépasser

Avec ses 24 millions d'habitants, la mégalopole de Shanghai n'est pas connue pour la fluidité de son trafic routier... Fort heureusement, les pilotes auront un peu plus de place pour manoeuvrer dimanche. Avec ses longues lignes droites (jusqu'à 1,17 km, la plus longue de la saison), le circuit de Shanghai est parmi les plus favorables aux dépassements. De bon augure alors que l'on s'interroge sur la faculté à dépasser des monoplaces cuvée 2017, élargies et a priori désavantagées en ligne droite lorsqu'elles se suivront.