PARIS - Fernando Alonso, nouveau leader du Championnat du monde de Formule 1, a appelé vendredi à rester "les pieds sur terre" à deux courses de la fin de la saison, estimant que la conquête du titre exigeait que Ferrari et lui-même soient désormais "parfaits".

"Je suis revenu en tête du classement, ce qui ne m'était pas arrivé depuis l'Australie. Mais nous savons qu'avec ce système de points et avec les écarts qu'il y a, les positions comptent peu: il suffit d'une course, comme nous l'avons vu en Corée, pour renverser la situation", a remarqué l'Espagnol.

Ex-3e du général, Alonso a profité d'un accident de Mark Webber puis de l'explosion du moteur de Sebastian Vettel pour subtiliser la première place du Championnat aux deux pilotes Red Bull lors du Grand Prix de Corée du Sud dimanche à Yeongam.

"Savoir que la réalisation de cet objectif dépend de nous nous donne un brin de tranquillité en plus, mais cela ne change aucunement notre approche. Nous devrons faire le maximum (...). L'unique différence est qu'il nous suffira de rester devant nos adversaires directs, sans faire trop de calculs", a-t-il expliqué.

Pour le prochain Grand Prix, le 7 novembre à Interlagos (Brésil), le "tour est plutôt court, et les écarts plus réduits qu'habituellement", a observé Fernando Alonso, qui avec 231 points, a seulement 11 longueurs d'avance sur son dauphin Mark Webber.

"La moindre bavure comptera encore plus parce qu'il suffira d'un ou deux dixièmes de seconde pour avoir sept ou huit voitures devant ou derrière. Nous devrons donc être parfaits", a affirmé l'Espagnol.

"J'ai naturellement de bons souvenirs de cette piste. J'y ai conquis mes deux titres en 2005 et 2006. Chaque fois que je vais à Sao Paulo, je ressens une émotion spéciale", a raconté Alonso sur le site Ferrari.com.

"Mais ne veux pas penser que le scénario puisse se répéter une troisième fois: je sais qu'il existe une possibilité théorique, pourtant elle ne compte pas pour moi. Nous voulons affronter ce GP comme tous les précédents, concentrés sur nous-même, les pieds sur terre", a-t-il rappelé.