BARCELONE, Espagne - Fernando Alonso espère profiter du Grand Prix d'Espagne de F1, ce week-end, pour réduire l'écart qui le sépare du meneur au classement du championnat des pilotes, Sebastian Vettel.

« Jusqu'à ce que nous glissions à 75 ou 80 points de la tête, nous devrions être optimistes », a lancé le pilote espagnol.

Le double champion du monde tire de l'arrière par 30 points sur Vettel après quatre courses. Il estime toutefois, pour la première fois depuis des années, que Ferrari aligne une voiture suffisamment bonne pour dicter le rythme de la course aux dépens des Red Bull. Il ne sera pas obligé, comme par le passé, d'attendre les ouvertures ou les erreurs de ses adversaires.

Alonso occupe le quatrième rang du classement après sa victoire en Chine et sa deuxième place acquise en Australie.

« C'est un week-end que nous approchons avec une mentalité positive, et non une mentalité défensive comme à mes trois premières années chez Ferrari, a-t-il noté, jeudi. C'est peut-être la première fois que nous arrivons ici avec une voiture compétitive. »

Même s'il a manqué de constance et souffert de quelques coups de malchances cette saison, Alonso n'est pas ébranlé. Il estime que sa voiture a plus de vitesse que l'an dernier, alors qu'en 2012 il avait perdu le titre aux mains de Vettel par une marge de seulement trois points.

« L'an dernier, nous étions 1,5 seconde derrière les voitures les plus rapides et nous gagnions grâce à la température et à la chance, a reconnu le pilote de 31 ans. Nous avons terminé deuxième en Australie et premier en Chine cette année, alors la sensation est très différente. Nous avons un programme très différent. Il faudra récolter des points avec constance au cours des prochaines courses, mais nous sommes plus optimistes.

« L'an dernier, Sebastian avait 43 points de retard sur nous après la pause d'été et il est arrivé en tête du classement à Austin, au Texas. Alors tu peux reprendre 45 à 50 points en cinq ou six courses, a fait remarquer Alonso. La même chose était survenue (avec Renault) en 2006. J'avais 33 points d'avance sur Michael (Schumacher), ce qui est l'équivalent de 75 à 80 points avec le système de pointage actuel, et il était en tête du championnat à Suzuka (au Japon), à deux courses de la fin. »

Bien que les dépassements soient difficiles sur le Circuit de Catalunya, Alonso a indiqué que Ferrari ne fera pas de la position de tête une priorité. Le pilote espagnol ne s'est jamais qualifié mieux que troisième cette saison, tandis que Vettel a amorcé les deux premières courses depuis la meilleure position sur la grille de départ.

« Il faut essayer de trouver le bon équilibre entre la qualification et la course, a dit Alonso. C'est dans deux semaines, à Monaco, que la qualification sera un élément vraiment crucial. Mais ici, le circuit est plus ou moins normal et nous devons trouver le juste milieu. »

Alonso espère plutôt profiter d'un autre avantage, l'appui de la foule, alors qu'il se retrouvera devant ses partisans. À une certaine époque, le pilote espagnol avait peur de décevoir les siens, mais maintenant il en tire plutôt sa source d'inspiration.

« Tu ajoutes un 10 pour cent de plus à ce que tu fais normalement pour régler chaque petit détail au cours du week-end, a-t-il affirmé. C'est un week-end spécial. Après toutes ces années, c'est une motivation de plus, ce n'est plus de la pression, ni de l'inquiétude. »