D'autres manifestations hostiles
Formule 1 samedi, 13 avr. 2013. 13:26 jeudi, 12 déc. 2024. 01:46DUBAÏ - Des centaines de personnes ont manifesté samedi dans un village chiite près de Manama pour protester contre le Grand Prix de Formule 1 prévu du 19 au 21 avril à Bahreïn, théâtre de troubles politiques depuis 2011.
Des heurts ont éclaté lorsque les forces de sécurité ont fait usage de gaz lacrymogène et tiré des bombes assourdissantes pour disperser les manifestants qui défilaient à Sanabes, ont indiqué des témoins.
Plus au sud, la police tiré à la chevrotine et fait usage de gaz lacrymogène contre une autre manifestation hostile au Grand Prix, a rapporté le principal groupe de l'opposition chiite, Al-Wefaq, sur son site internet.
Deux manifestants ont été arrêtés et un autre a été grièvement blessé, a ajouté le mouvement en diffusant la photo d'un adolescent au visage ensanglanté.
Ces manifestants répondaient à un appel du Mouvement du 14 février, un groupe radical qui organise la contestation sur les réseaux sociaux.
En revanche, des milliers de partisans de l'opposition chiite ont manifesté dans le calme à Bilad Al-Qadim, dans la proche banlieue chiite de Manama, pour réclamer des réformes démocratiques, selon des témoins.
« Non à la dictature », « À bas le gouvernement », répétait la foule.
L'opposition a lancé vendredi une semaine de protestations, qui doit culminer par un grand rassemblement le vendredi 19 avril, jour des essais libres du GP sur le circuit de Sakhir, au sud de Manama.
Avec ces manifestations sous le slogan « La démocratie, c'est notre droit », « nous voulons faire entendre notre cause au monde », sans entraver la course, a expliqué le chef d'Al-Wefaq, cheikh Ali Salmane.
Bahreïn, petit royaume du Golfe, est le théâtre de troubles récurrents depuis février 2011 en raison d'un mouvement de contestation animé par les chiites, majoritaires dans la population, contre la dynastie sunnite des Al-Khalifa au pouvoir.
Lors de l'édition 2012 du Grand Prix, l'opposition chiite avait organisé des manifestations parfois violentes, pour attirer l'attention sur les réformes qu'elle revendique, mais sans entraver le déroulement de la course. Les troubles avaient cependant obligé à l'annulation de la course en 2011.