IMOLA, Italie - Ceux et ce qu'il faudra surveiller lors du Grand Prix d'Émilie-Romagne, deuxième manche sur 23 du Championnat du monde de Formule 1, de vendredi à dimanche sur le circuit Enzo et Dino Ferrari d'Imola (Italie):

Ferrari à la maison

Qui dit Italie dit Ferrari. L'écurie la plus titrée de F1 joue à domicile : Imola est à moins de 100 km de Maranello, son siège historique. Malgré l'absence des tifosi, huis clos oblige, c'est l'occasion rêvée pour confirmer le renouveau entrevu lors des essais d'avant-saison et du premier GP à Bahreïn le 28 mars.

Sans briller, Charles Leclerc et Carlos Sainz ont pris les 6e et 8e places. Sixième constructeur l'an passé, son pire classement en trente ans, Ferrari aborde le deuxième épisode de la saison 2021 à la 4e place, à six points de McLaren. Le match pour la 3e place est lancé, derrière Mercedes et Red Bull qui semblent intouchables.

Chez les pilotes, le Monégasque Leclerc voudra confirmer son rang désormais sans conteste de pilote no 1 de la Scuderia depuis le départ de Sebastian Vettel chez Aston Martin. Même si l'Espagnol Sainz, tout juste arrivé de McLaren, voudra vite se débarrasser de son étiquette de second couteau.

AlphaTauri, l'Italie aussi

C'est la vraie locale de l'étape. AlphaTauri, écurie sœur (cadette) de Red Bull, a son siège à Faenza, à 15 km d'Imola. Et l'autre « Scuderia » du paddock – Alfa Romeo est basée en Suisse malgré ses origines italiennes – a aussi l'ambition de faire mieux que l'an passé (7e constructeur).

Arme principale de son ambition, AlphaTauri bénéficie, comme Red Bull, d'un moteur Honda plus que jamais performant pour la dernière année du motoriste japonais en F1. 

Son duo de pilotes, ensuite : même si son année n'était pas parfaite, Pierre Gasly a remporté son premier GP, à Monza, en 2020. Le Français a pris à Bahreïn il y a trois semaines une belle 5e place sur la grille avant de s'accrocher avec Daniel Ricciardo et d'abandonner finalement la course. 

Son nouvel équipier, le rafraîchissant Yuki Tsunoda, est arrivé sans complexe depuis la F2, l'antichambre de l'élite où il a fini 3e. Premier Japonais en F1 depuis 2014, premier pilote né dans les années 2000 (il aura 21 ans le 11 mai) et plus petit des vingt (1,59 m), Tsunoda a démontré l'essentiel lors de son tout premier GP: il va vite. 

Le débutant a terminé 9e et donc pris ses deux premiers points en F1. Il n'en était pas pour autant satisfait: le Japonais demande davantage.

Alpine et Aston Martin, même combat

Ce sont deux reconversions compliquées. Les deux nouvelles identités du paddock, Alpine (ex-Renault) et Aston Martin (ex-Racing Point), vivent un début de saison en deçà de leurs espérances. 

À la lutte pour la 3e place l'an dernier mais finalement 4e (Racing Point) et 5e (Renault) derrière McLaren, les deux écuries aux monoplaces flambant neuves vont peut-être devoir revoir à la baisse leurs ambitions.

La faute à un hiver, semble-t-il, moins productif que prévu dans les garages. Après la manche inaugurale à Bahreïn, Alpine ne compte aucun point et Aston Martin un seul. 

Pour exploiter au maximum leur monoplace imparfaite, les deux écuries compteront sur leurs anciens champions du monde : Fernando Alonso (2005 et 2006) de retour chez Alpine à 39 ans, et Vettel (2010 à 2013) pour Aston Martin. Sans oublier le Français Esteban Ocon (Alpine) et le Canadien Lance Stroll (Aston Martin).