SINGAPOUR - Ceux et ce qu'il faudra surveiller lors du Grand Prix de Singapour, 15e manche du Championnat du monde de Formule 1, de vendredi à dimanche sur le circuit urbain Marina Bay:

Des qualifications décisives

Dans les rues étroites de la cité-Etat, où dépasser est quasiment impossible, bien se qualifier revêt une importance capitale. En effet, huit des neufs vainqueurs se sont imposés depuis la position de tête et les trois à ne pas y être parvenus ont subi un incident en course (Felipe Massa a arraché le tuyau d'arrivée d'essence de sa monoplace en 2008, Lewis Hamilton a été victime d'un problème de boîte de vitesses en 2012 et Sebastian Vettel a été impliqué dans une collision en 2017). Les incidents sont d'ailleurs légion lors de ce GP, la voiture de sécurité étant sortie tous les ans depuis la première édition en 2008!

Verstappen veut un « week-end normal »

« J'ai hâte de vivre un week-end de course plus normal », confie Max Verstappen après deux GP frustrants. En Belgique, un accrochage a contraint le Néerlandais à l'abandon dès le premier tour. En Italie, il n'a pu faire mieux que huitième après s'être élancé dix-neuvième sur la grille, pénalisé pour un changement de moteur au-delà du quota autorisé par saison. Singapour « est aussi une course lors de laquelle nous réussissons mieux qu'à Monza et Spa », pointe-t-il, les virages lents mettant en valeur l'agilité des Red Bull. Pour preuve, le pilote, qui aura 22 ans le 30 septembre, reste sur deux premières lignes et une deuxième place dans l'ancienne colonie de Sa Majesté. Il semble le mieux placé pour inquiéter le favori britannique Lewis Hamilton (Mercedes).

Vettel attend du mieux

Régulièrement éclipsé depuis le début de la saison par son jeune équipier Charles Leclerc, Sebastian Vettel a vu le Monégasque offrir à Ferrari sa première victoire en 2019 à Spa-Francorchamps, puis doubler la mise à Monza, où la Scuderia ne s'était plus imposée depuis 2010. L'Allemand a dû trouver la pilule d'autant plus amère que lui-même ne s'est classé que treizième en Italie après un tête-à-queue qui semblait entériner la prise de pouvoir de Leclerc. « Ça n'est pas le meilleur moment de ma carrière mais ça n'est pas le pire non plus, assure Vettel. Ca n'est pas génial mais ça n'est pas non plus un désastre. Ce sont des choses qui arrivent à tous les pilotes de temps en temps. J'aime toujours la course. J'ai beaucoup de choses à attendre et encore beaucoup de courses (sept avec Singapour, ndlr) cette année pour retrouver une meilleure position, terminer la saison comme nous le voulons et préparer la suivante. »

McLaren aussi

McLaren aussi doit tourner la page après deux GP compliqués (problèmes de moteur en Belgique, roue mal fixée pour Sainz en Italie) et un seul et unique petit point marqué par le Britannique Lando Norris à Monza. Ça tombe bien, la monoplace de cette saison, la MCL34, bénéficie de plus d'appuis aérodynamiques que ses concurrentes du milieu de tableau et devrait donc s'avérer plus à son aise à Singapour. C'est aussi ici que l'Espagnol Carlos Sainz Jr a signé son meilleur résultat en F1, une quatrième place en 2017 avec Toro Rosso.

Les recrues dans le noir

Parmi les quatre pilotes qui disputent leur première saison pleine en F1, seul Antonio Giovinazzi (Alfa Romeo Racing) a de l'expérience à Singapour. L'Italien y a en effet eu droit à une séance d'essais avec Haas en 2017. Le Thaïlandais Alexander Albon (Red Bull), les Britanniques Lando Norris (McLaren) et George Russell (Williams) découvrent, eux, le tracé.