Ça y est, Lance Stroll est officiellement en Formule 1.

Âgé de seulement 18 ans, le nouveau pilote de l’écurie Williams en 2017 a peine à croire qu’il sera dans la cour des grands l’an prochain.

« Je ne peux même pas expliquer comment je me sens. C’est un rêve que j’ai depuis que je suis très jeune et aujourd’hui je suis si content. Je dois remercier tout le monde qui m’a aidé à être où je suis aujourd’hui », a expliqué le Montréalais à notre collègue Jean-Luc Legendre présent à Grove en Angleterre pour l’annonce de la nouvelle.

Stroll a bien pris le temps de noter le travail effectué en coulisses pour amener un pilote à ce niveau. Des ingénieurs aux professeurs de conduite, en passant par les entraîneurs et la famille, le premier Canadien à évoluer en Formule 1 depuis Jacques Villeneuve en 1996 est très reconnaissant.

« J’avais quatre ans et j’écoutais chaque Grand Prix le dimanche dans le temps où Michael Schumacher gagnait toutes les courses. Je me rappelle que je me disais ‘’imagine un jour si tu pouvais être à sa place. Ce serait tellement incroyable.’’ Ensuite j’ai fait toutes mes années de Karting, de Formule 4, de Formule 3 et aujourd’hui je suis en F1. C’est fou! »

Bien que ce parcours puisse paraître long, les marches ont été gravies à une vitesse fulgurante par le jeune pilote. De ses propres aveux, Stroll ne s’attendait pas à atteindre son objectif avant 2018 ou 2019, il y a de cela quelques années. « J’aborde une année à la fois, car tu ne sais pas ce qu’il va arriver. Mon année extraordinaire m’a permis de faire le grand saut un peu plus rapidement. Si vous m’aviez posez la question au début de la saison c’est certain que je vous aurais répondu que je ne n’étais pas prêt, mais je me suis grandement amélioré durant la saison et maintenant je me sens en mesure de piloter en F1 ».

Stroll et Villeneuve : « Pas le même contexte »

Cette progression, couronnée par une victoire du Championnat des pilotes de la Formule 3, a été l’argument décisif qui a convaincu les dirigeants de Williams malgré le jeune âge de Stroll. Le pilote québécois avait toutefois lui-même des exigences pour l’écurie. « Je ne serais pas venu en F1 si je croyais que l’équipe n’allait pas dans la bonne direction. Williams a la réputation de très bien travailler avec les jeunes pilotes, nous avons qu’à penser à Valtteri Bottas, Nico Rosberg, Jacques Villeneuve et Jenson Button qui ont tous commencé chez Williams. »  

Être en Formule 1 c’est une chose, mais performer et y rester c'est tout autre. Stroll est toutefois conscient de la charge de travail qui l’attend et est prêt à s’impliquer dans la vie quotidienne de l’écurie basée à Grove en Angleterre. « Ce n’est pas très différent des autres formules. C’est certain que c’est plus gros, plus spectaculaire, mais je suis prêt pour le challenge », raconte le Montréalais très confiant.

Une de ses grandes différences est évidemment la puissance d’une Formule 1. Stroll, avec le petit sourire en coin, dit avoir bien vécu son baptême au volant d’une machine aussi puissante lors des essais privés avec Williams. Sans être trop surpris par la conduite de ce bolide, il avoue qu’il s’agit de quelque chose de spécial que de conduire « la meilleure voiture au monde ».    

Lance Stroll : point de presse de Williams

Stroll ne s’est toujours pas fixé d’objectif précis pour sa première saison, mais il est bien conscient du défi. « Je suis une recrue, donc je vais devoir me situer par rapport aux autres. Je vais faire des erreurs et je vais devoir apprendre de ces erreurs. C’est un nouveau championnat, mais je suis capable de performer. Ça va être cool! »

Aux côtés de la dernière voiture Williams championne du monde, soit celle de Villeneuve, Stroll semblait émerveillé par cette page d’histoire de la course automobile. « C’est 20 ans plus tard, 1997-2017! C’est fou, maintenant ce sera à mon tour! Je suis très excité pour le Canada et pour le Grand Prix de Montréal. Il y aura de nouveau un pilote canadien en piste! » 

« J'ai l'impression de vivre un moment historique »