Le groupe Liberty Media, propriétaire de la F1, a versé à certaines écuries, financièrement plus affectées que d'autres par le coronavirus, des paiements à l'avance, afin de protéger « l'écosystème » en « s'assurant qu'elles soient solvables », a annoncé son PDG Greg Maffei, jeudi.

« Nous avons déjà avancé de l’argent à certaines écuries. Il y a des cas pour lesquels nous pourrions faire encore plus, nous avons d’autres options pour aider les écuries dans le besoin », a dit Greg Maffei lors d’une conférence téléphonique avec des investisseurs financiers.

« Nous voulons nous assurer que les équipes soient solvables car nous avons besoin d’elles pour courir en 2020, 2021, et au-delà », a-t-il ajouté sans préciser quelles équipes ont reçu ces versements.

Une partie des revenus des écuries provient des versements que leur fait Liberty Media, détenteur des droits commerciaux de la F1. Or cette source de revenus est tarie du fait que la saison 2020 n'a pas commencé et que deux courses ont d'ores et déjà été annulées (GP d'Australie et de Monaco), quand sept autres ont été reportées sans garantie de se dérouler, alors que la pandémie de Covid-19 perdure.

Si les équipes les plus puissantes ont les reins solides, d'autres qui vivent aussi en partie du sponsoring sont surtout dépendantes de ces droits commerciaux.

« Nous sommes peut-être suffisamment capitalisés pour gérer cela pour 2020, mais il y a des équipes qui encourent des coûts, en particulier celles qui n'ont pas de garanties minimales de la F1, et l'une des principales - sinon leur principale - sources de revenus est leur part des bénéfices de la F1 », a ajouté M. Maffei.

Ce dernier, évoquant multiples scénarios concernant le sort de la saison, n'a pas écarté celui d'une annulation pure et simple, même si une reprise est encore privilégiée.

« C'est la grande inconnue. Nous avons un scénario avec aucune course disputée, un autre qui comprend entre 15 et 18 manches du championnat du monde, un autre avec des courses à huis clos », a-t-il énuméré, rappelant que  « si on organise des Grands Prix en direct, sans pouvoir accueillir de spectateurs, notre rentabilité sera évidemment moindre voire nulle ».

Ce qui pénalisera durement les « petites » écuries.