MARANELLO, Italie - Le président de Ferrari Luca Di Montezemolo a soutenu son équipe à la suite de la polémique provoquée par la consigne qui a permis à Fernando Alonso de doubler son coéquipier Felipe Massa au Grand Prix d'Allemagne, dimanche.

L'équipe italienne a écopé d'une amende de 100 000 $ US pour avoir contrevenu au règlement interdisant les consignes d'équipe.

Massa a mené l'épreuve pendant 49 des 67 tours avant d'être doublé par Alonso peu de temps après un message radio explicite.

L'ingénieur de Massa lui a lancé: "Fernando est plus rapide que toi. Peux-tu me confirmer que tu as bien compris ce message?" Au tour suivant, Massa a cédé le passage à Alonso, en réaccélérant mollement après l'épingle.

L'article 39,1 des règlements interdit de donner des consignes influant sur les résultats de la course. Ferrari prétend qu'elle n'a fourni qu'une information à son pilote et que c'est lui qui a pris la décision.

Di Montezemelo a soutenu à l'agence ANSA, lundi : "Je n'ai pas l'intention de me lancer dans un débat. Je vous répéterai ce que j'ai toujours dit à mes pilotes, c'est que chez Ferrari, c'est l'équipe en premier."

Le directeur de l'équipe Red Bull, Chris Horner, a jugé sévèrement le geste de Ferrari.

"Je dois dire que c'était probablement la consigne d'équipe la plus claire que je n'ai jamais vue, surtout quand l'équipe s'excuse auprès d'un pilote."

Des sanctions additionnelles pourraient être imposées par le Conseil mondial du sport automobile (CMSA) même si le grand patron de la Formule Un Bernie Ecclestone, qui fait partie du CMSA, semble disposé à appuyer le point de vue de Di Montezemolo à propos de l'esprit d'équipe au sein des écuries.

"Toutes les voitures doivent être identiques, les pilotes doivent porter les mêmes vêtements, donc tout le monde doit être identifié à une équipe - un groupe de personnes qui fait de la course automobile", a confié Ecclestone.

"Ce que je crois, c'est que ce que font les gens à l'intérieur d'une écurie et de la manière dont ils la gèrent dépend entièrement d'eux... personne ne devrait influencer la manière de gérer une équipe.

"Mais, bien sûr, s'ils font quelque chose de dangereux, alors de toute évidence ils se retrouveront dans l'eau chaude, sinon ils s'en tireront sans pépin."