La pression sur le jeune pilote Lance Stroll est « extrêmement élevée » à l'approche de la saison 2017.

Cette affirmation n'est pas celle d'un simple observateur, mais plutôt celle du chef de l'ingénierie chez Williams, Rob Smedley.

La semaine dernière, le directeur de l'écurie Toro Rosso Franz Tost avait mentionné au magazine spécialisé Speed Week qu'il voyait « Mercedes devant avec Ferrari et Red Bull à ses trousses, puis Felipe Massa à bord de la Williams » avant d'ajouter qu'il « faudra voir comment Lance Stroll évoluera. »

Tost faisait référence au fait que la recrue Stroll, âgé de seulement 18 ans, a connu certaines difficultés durant les essais réalisés à Barcelone, commettant quelques erreurs.

Plus rapide que ce qu'il a démontré

Le Montréalais a semblé connaître sa part d'ennuis à bien s'ajuster à la rapidité de la monoplace 2017, et s'est tenu à plus ou moins une seconde des chronos enregistrés par son coéquipier Massa.

Smedley croit toutefois que Stroll est plus rapide que le meilleur temps enregistré (1 min 20,3 sec) durant ses tours de pratique à Barcelone.

« Si Lance avait piloté dans les mêmes conditions que Felipe, il aurait fait un temps plus près de 1 min 19,6 sec (NDLR : Massa a fait 1 min 19,4 sec), a-t-il évalué. Ce serait plus que respectable. »

« Ce dont il a besoin présentement, c'est de se bâtir une confiance », a martelé l'ingénieur britannique. Le tracé de Melbourne sera un grand défi pour lui : nouvelle piste, peu de pratique et des murets plus près qu'à Barcelone. La pression sur lui est extrêmement élevée. »

La patience est donc de mise avec le jeune prodige, selon Smedley.

« Tout est nouveau pour lui. Les voitures sont rapides et tout le monde a les yeux rivés sur lui. Il se rend en Australie comptant seulement 180 minutes de préparation en piste en banque. Donnons-lui une moitié de saison afin de se familiariser avant de former un jugement », a-t-il conclu.