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MONTRÉAL - À la lumière des récents essais hivernaux, la saison 2019 du championnat de Formule 1 pourrait réserver bien des surprises.

Si Mercedes entend poursuivre sa domination, après avoir acquis cinq titres des constructeurs consécutifs, ses grandes rivales, Ferrari et Red Bull, ont procédé à de nombreux changements dans l'espoir de bousculer l'ordre établi.

L'équipe italienne a notamment remplacé en janvier son directeur sportif des quatre dernières années, Maurizio Arrivabene, par Mattia Binotto, qui était jusqu'ici son directeur technique.

Ce vent de renouveau a commencé à souffler en septembre dernier lorsque la « Scuderia » a annoncé qu'elle ne renouvellerait pas l'entente du vétéran Kimi Räikkönen, le dernier pilote à lui avoir procuré un championnat du monde en 2007. Elle a plutôt préféré miser sur la jeune sensation monégasque, Charles Leclerc, pour « stimuler » davantage son pilote no 1, Sebastian Vettel.

Binotto a d'ailleurs mis la table pour cette rivalité qui promet d'être explosive à l'interne lors du lancement de la SF90 en février.

« De toute évidence, ils auront la liberté de se battre, a déclaré Binotto au site internet F1.com. Nous ne demanderons pas à Charles d'être lent, ni à Sebastian d'être rapide. J'ai besoin que les deux poussent au maximum, qu'ils essaient de faire de leur mieux.

« Mais s'il y a une situation ambiguë au début de la saison, c'est Sebastian qui aura la priorité. Il a déjà remporté plusieurs championnats; il est notre champion », a-t-il ajouté.

L'Allemand, quadruple champion du monde, est néanmoins conscient qu'il sera sur la sellette cette saison. Après tout, son contrat avec Ferrari arrivera à échéance après la saison 2020, et l'écurie italienne a annoncé un peu plus tôt cet hiver la mise sous contrat de Mick Schumacher, le fils du légendaire septuple champion du monde Michael Schumacher, avec l'Académie Ferrari.

Vettel entend se battre et il a d'ailleurs réagi en signant le meilleur chrono absolu des essais hivernaux de Barcelone, en retranchant trois millièmes de seconde à celui de son plus proche poursuivant, le quintuple champion du monde Lewis Hamilton. Une situation qui n'a pas paru inquiéter le pilote Mercedes outre mesure, lui qui fera de nouveau équipe avec Valtteri Bottas cette saison.

« Je pense que l'écart (entre Ferrari et nous) est potentiellement d'une demi-seconde, quelque chose comme ça. L'année dernière, ils sont arrivés avec une voiture qui fonctionnait bien, mais ils ont fait encore mieux cette année, a confié Hamilton. C'est bien, le défi ne nous dérange pas, cela signifie simplement que nous devons travailler encore plus. Je ne suis pas inquiet. »

De son côté, Binotto s'est révélé prudent et n'a pas voulu se réjouir trop rapidement. Il a d'ailleurs évoqué, à mots à peine voilés, que l'équipe allemande pourrait avoir intentionnellement caché son jeu, « sandbaging », en prévision de la première course de la saison.

« Je pense que Mercedes sera très forte en Australie. Il serait complètement faux de penser que nous sommes plus rapides qu'eux, je ne m'attends pas à ce qu'ils soient derrière nous, ils seront très proches, a-t-il mentionné. Ces huit jours ont été intenses et intéressants, nous nous concentrons sur nous, nous apprenons toujours de notre voiture pour comprendre les limites des performances, mais aussi de la fiabilité. »

D'ailleurs, Binotto sait très bien qu'il ne pourra crier « victoire! » advenant une victoire de Ferrari à Melbourne Park. Après tout, Vettel est le double champion en titre du Grand Prix d'Australie, et on connaît la suite de l'histoire...

Verstappen n'a « plus d'excuse »

La troisième équipe au championnat des constructeurs la saison dernière, Red Bull, a également procédé à quelques changements majeurs.

Elle a d'abord opté pour le motoriste Honda, qui propulsait notamment son équipe-soeur Toro Rosso la saison dernière, pour remplacer le manufacturier français Renault.

L'écurie autrichienne a également dû combler le trou béant laissé par le départ surprise de l'Australien Daniel Ricciardo, qui pilote maintenant chez Renault. Plutôt que d'embaucher un pilote externe, Red Bull a choisi d'offrir une promotion au pilote français Pierre Gasly, pour seconder le bouillant Max Verstappen.

Le Néerlandais, quatrième au championnat des pilotes derrière Hamilton, Vettel et Raikkonen en 2018, n'a pas caché à la conclusion des essais hivernaux qu'il doit dès maintenant aspirer aux grands honneurs.

« Je ne me vois plus comme un jeune pilote, parce que j'ai fais quatre saisons. Ce sera ma cinquième saison, donc il n'y a plus d'excuse. Il faut être mûr », a-t-il déclaré au site internet F1 Only.

Quant à Gasly, qui s'est contenté du 15e échelon au championnat des pilotes l'an dernier, son adaptation chez Red Bull s'est révélée difficile, à en juger par les essais hivernaux. Le pilote âgé de 23 ans a été impliqué dans deux accidents à Barcelone qui ont entraîné d'importants retards dans la préparation de la voiture RB15.

En conséquence, le conseiller de Red Bull en sport automobile, Helmut Marko, n'a pas été tendre envers lui.

« Nous avons vu lors des essais que Gasly n'était pas encore au niveau de Verstappen, a dit Marko à l'agence autrichienne APA. Mais nous ne nous attendions pas à ce qu'il le soit. À part les deux accidents, elle (sa prestation) était parfaite. Mais le second nous a fait du mal. Il faut qu'il évite que ça se reproduise. »

Grand Prix Rolex d'Australie sur RDS

Samedi 16 mars :
Qualifications: 1h45

Dimanche 17 mars :
F1 Magazine : 0 :00 (Minuit)
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Grand Prix d’Australie : 0 :50