SHANGHAI - L'écurie Lotus Renault doit "rebondir" après sa contre-performance du Grand Prix de Chine de Formule 1, que seul Vitaly Petrov a fini dans les points, à une petite 9e place, a estimé dimanche le directeur d'équipe Eric Boullier dans un entretien avec l'AFP.

"Plutôt que d'être réactifs et de contrôler notre situation, entre les sorties de pistes (de Nick Heidfeld vendredi), puis l'incident moteur de Vitaly qui a en plus conditionné la place de Nick sur la grille (samedi en qualifications), et dimanche une stratégie à mon avis conservatrice, face aux autres équipes, qui n'a pas du tout payé", Lotus Renault a agi en "victime", a observé Eric Boullier.

"Les erreurs existent. Après, il ne faut pas qu'elles soient répétées. Un week-end comme celui-là permet de prendre conscience qu'il ne faut jamais se laisser aller, ce qui n'est pas le cas, mais aussi de voir que certaines situations ne sont pas bien gérées", a remarqué le directeur de Lotus Renault.

"On n'a pas prévu tous les scénarios. Donc on doit encore travailler et se remettre en cause (...) rebondir après un tel week-end, pour être capable, quelle que soit la situation, que tout aille bien ou mal, de ne pas louper la course", a-t-il lancé.

Un podium n'était pas envisageable au GP de Chine, a observé le Français. "Mais 5e, ça aurait dû être notre place. 5e ou 6e", a-t-il poursuivi, partant du fait qu'"en Q2 (la deuxième partie des qualifications) on était devant Alonso". "C'est déjà pas mal. Mais après, il faut le faire tout le week-end", a souligné Boullier.

Après deux 3e places en Australie et en Malaisie et l'échec chinois, le bilan de Lotus Renault est mitigé. "On n'a pas eu les deux voitures au même moment au même endroit", a regretté Eric Boullier.

"Les trois premières courses éloignées sont toujours un challenge, mais cela permet de recaler tout le monde. On a trois semaines de pause pour nous permettre d'être parfaitement en place pour la Turquie", où une "amélioration assez importante" sera installée sur la voiture, selon le Français.