BUDAPEST - Les écuries peuvent-elles avantager un pilote et décider du résultat des courses, au motif qu'elles attendent un retour sur leur investissement en Formule 1 ? : la polémique autour des consignes d'équipe agite le Grand Prix de Hongrie après l'incident Massa-Alonso d'Hockenheim.

Cinq jours se sont passés depuis qu'ordre a été donné à Felipe Massa de laisser la victoire à son coéquipier espagnol chez Ferrari. Cinq jours nécessaires pour que l'incident soit commenté, disséqué et maintenant raconté dans de nombreux médias.

L'Espagnol se serait d'abord plaint de la situation "ridicule" dans laquelle il se trouvait : plus rapide que son partenaire, Alonso, mieux placé au classement que Massa, aurait peu apprécié de devoir attendre une éventuelle faute du Brésilien pour le dépasser, selon la presse spécialisée.

Mais Massa tenait à sa première place. Et n'aurait accepté qu'à la troisième sommation radio, selon le site allemand Auto Motor und Sport, la quatrième selon le quotidien A folha de Sao Paulo, d'obéir aux ordres de son équipe. Soit freiner, peu discrètement, au 49e tour pour qu'Alonso prenne la tête.

Depuis lors, la Scuderia et ses pilotes vivent un calvaire. Alonso, qualifié de champion "sale" se voit moqué pour sa victoire "volée". Ferrari est tancé pour avoir donné des consignes d'équipe, ce que le règlement de la Fédération internationale de l'automobile (FIA) interdit depuis 2002.