Nelson Piquet à nouveau épinglé pour des propos homophobes envers Lewis Hamilton
Formule 1 samedi, 2 juil. 2022. 11:15 jeudi, 12 déc. 2024. 12:44AVERTISSEMENT : CETTE NOUVELLE CONTIENT DES PROPOS RACISTES AU TROISIÈME PARAGRAPHE
RIO DE JANEIRO – L'ancien pilote de Formule 1 Nelson Piquet a tenu des propos non seulement racistes, mais également homophobes envers le septuple champion du monde Lewis Hamilton, lors d'un entretien datant de novembre 2021 dont un nouvel extrait a été dévoilé dans la presse brésilienne.
Trois députées noires du parti de gauche PSOL ont par ailleurs révélé samedi à l'AFP avoir déposé une plainte auprès du parquet de Brasilia, réclamant des poursuites judiciaires contre l'ex-pilote brésilien.
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Selon un premier extrait de l'entretien au site Motorsports.com, qui a ressurgi sur Internet mardi, le triple champion du monde (1981, 1983, 1987) avait utilisé le mot « petit noir » (« neguinho » en brésilien) pour parler d'Hamilton en revenant sur un accident impliquant le Britannique et le Néerlandais Max Verstappen au premier tour du Grand Prix de Grande-Bretagne 2021.
Dans un autre extrait, révélé vendredi par le site spécialisé Grandepremio.com, Nelson Piquet utilise à nouveau le même terme, mais tient également des propos homophobes envers Hamilton, pour parler de sa rivalité avec le pilote allemand Nico Rosberg, quand ils étaient tous les deux membres de l'écurie Mercedes.
Il insulte aussi au passage le père de Nico, Keke Rosberg, contre qui il a couru dans les années 1980, et qu'il décrit comme une « merde ». Avant de se lancer dans un commentaire de nature raciste, sexuel et homophobe visant encore Hamilton.
Mercredi, Nelson Piquet, soutien enthousiaste du président d'extrême droite Jair Bolsonaro, s'était « excusé de tout coeur » auprès du pilote britannique, mais avait relativisé ses propos racistes, estimant qu'ils avaient été « mal traduits » par certains médias internationaux.
Mardi, Hamilton avait réagi : « Ce sont plus que des paroles. Ces mentalités archaïques doivent changer et n'ont pas de place dans notre sport ».
Les propos de Piquet avaient aussi été largement condamnés dans le monde de la F1, par la Fédération internationale de l'automobile (FIA), par Formula 1, l'organisateur du championnat du monde, et par des écuries et d'autres pilotes.
Dans la plainte déposée au parquet, les députées de gauche suggèrent notamment que l'ancien pilote brésilien soit condamné à payer une indemnité pour « préjudice moral collectif » et que la somme soit « reversée à des organisations qui combattent la discrimination raciale ».