BUDAPEST, Hongrie – Ceux et ce qu'il faudra surveiller lors du Grand Prix de Hongrie, 11e manche sur 23 du Championnat du monde de Formule 1, de vendredi à dimanche sur le circuit du Hungaroring.

Leclerc sur sa lancée?

Il n'est pas prévu que Charles Leclerc gagne un Grand Prix cette saison. Le Monégasque, considéré comme un des meilleurs pilotes de la grille, n'a pas avec sa Ferrari l'arme pour lutter contre Mercedes et Red Bull. Mais quand le champ de bataille est chaotique, il sait saisir l'opportunité, comme en Grande-Bretagne, où il a failli gagner par surprise le 3e GP de sa carrière. Lewis Hamilton ne l'a rattrapé qu'à deux tours de l'arrivée et il a dû se contenter de la 2e place. Son premier podium de l'année sera-t-il répété cette fin de semaine?

Sur ce circuit souvent comparé à celui de Monaco, où il a signé la pole position cette saison, tout est possible. Mais « ici c'est Monaco sans les murs, et les murs comptent pas mal à Monaco. Donc je ne pense pas qu'on puisse avoir la même performance ici », a-t-il balayé jeudi. Toutefois, « cette année on sait qu'on peut avoir des opportunités pour se battre pour une victoire, c'est cool, ça motive. Il faut être là au bon moment, être le plus constant possible pour être là quand ça se présente ».

Les Français en délicatesse

Esteban Ocon (Alpine) s'est rassuré en Grande-Bretagne. Alors qu'il restait sur quatre courses sans points, il a fini 9e. Mais surtout, le 13e du championnat a retrouvé du rythme et de la confiance grâce à de nombreux changements sur sa monoplace. Une bonne note à confirmer avant les vacances, en espérant faire mieux que 7e, son meilleur résultat pour l'instant cette saison.

Pierre Gasly (AlphaTauri) a lui connu un sort inverse à Silverstone, en finissant hors des points, la faute à une crevaison à cinq tours de la fin. Le Rouennais, 9e du général, voudra rester au contact de Daniel Ricciardo (McLaren), 8e à onze points devant.

Fernando Alonso, comme le bon vin

Il a 40 ans mais toujours l'envie d'une recrue dont ce serait la première année. Fernando Alonso vient d'entrer chez les quadragénaires jeudi, a 322 Grand Prix et 18 saisons de F1 dans les bras, mais il prouve qu'il a de la ressource. S'il n'est plus amené à jouer les premiers rôles, l'Espagnol champion du monde 2005 et 2006 a montré toute sa science du pilotage en Grande-Bretagne. Son premier tour de la course sprint qualificative du samedi a régalé les fans, avec six dépassements en partant de la 11e place. L'actuel 11e mondial démontre qu'outre la voiture, l'instinct de l'homme derrière le volant compte autant.

Russell chez Mercedes?

C'est le principal feuilleton du mercato. Qui accompagnera Lewis Hamilton chez Mercedes l'an prochain? Si Valtteri Bottas occupe le deuxième baquet depuis 2017, la place du Finlandais est menacée. Et le prometteur Britannique George Russell la lorgne. Le pilote de 23 ans fourbit ses armes au volant d'une Williams limitée, et s'il n'a pas encore marqué de points, il se surpasse en qualifications avec deux top-10 et toujours des top-15. Le patron de Mercedes Toto Wolff l'a affirmé, ça se jouera entre les deux, et la décision doit être prise cet été.

Avant ou après la pause? « Je suppose qu'une décision sera prise pendant les vacances, qu'elle soit rendue publique ou non », a déclaré Russell jeudi. « Je n'ai jamais caché mon objectif, je veux être champion du monde et donc je veux m'asseoir dans une voiture qui puisse me le permettre. »