Fernando, as-tu du coeur?
Course jeudi, 6 oct. 2005. 12:41 mercredi, 11 déc. 2024. 20:52
SUZUKA (AFP) - Titre pilotes en poche, Fernando Alonso a l'occasion de démontrer sa bravoure en affrontant sans arrière-pensée Kimi Raikkonen, dimanche au Grand Prix du Japon de Formule 1, même si Renault rechigne à prendre des risques pour tenter de battre McLaren-Mercedes chez les constructeurs.
Don Fernando, qui a géré son avance au Championnat pour s'assurer le titre il y a deux semaines au GP du Brésil, doit maintenant prouver qu'il a du coeur, pousser sa machine dans ses ultimes retranchements... quitte, peut-être, à enfreindre la politique maison et ne pas finir la course.
Au soir de son sacre, il avait promis d'être "moins conservateur" et donc moins prudent et plus agressif lors des deux derniers GP, au Japon et en Chine.
Sur le magnifique circuit de Suzuka, tracé en plein parc d'attraction, le public espère enfin voir l'Espagnol et le Finlandais s'empoigner comme des chiffonniers ou, plus justement au Pays du soleil levant, s'affronter sabre au clair comme des samouraïs. Pour l'honneur, le sport et le spectacle.
Car s'ils se livrent une lutte à distance depuis 17 courses, jamais Alonso et Raikkonen ne se sont réellement bagarrés sur la piste.
Kamikaze
Côté Raikkonen, peu de craintes à avoir: depuis le début de la saison, il court comme un dératé, parfois comme un kamikaze, après les victoires et les points de retard. S'il a échoué au plan personnel, il compte bien apporter, avec l'aide de son coéquipier Juan Pablo Montoya, le titre constructeurs à McLaren-Mercedes qui a trop péché côté fiabilité face à Renault, mais qui aligne la monoplace la plus efficace du plateau.
Renault n'a cédé la place de leader du Championnat constructeurs qu'au Brésil, le jour même où Alonso était sacré chez les pilotes. Et les Flèches d'argent, qui ont signé leur premier doublé au Brésil -Montoya finissant devant Raikkonen-, abordent l'avant-dernier GP de la saison avec deux petits points d'avance sur les monoplaces au losange.
"Il reste deux courses à gagner!", lance le Finlandais, reconnaissant cependant qu'une part de motivation s'était certainement évanouie depuis que le titre pilotes n'était plus en jeu. "Mais je ferai de mon mieux pour que l'équipe gagne le titre constructeurs", ajoute-t-il.
Quant à Alonso, dont le "rêve est devenu réalité" à Sao Paulo, selon ses termes, trouvera-t-il la motivation?
"Le titre le plus important pour moi était celui des pilotes, donc je n'ai plus de pression: je ferai de mon mieux et roulerai le plus vite possible", assure l'Espagnol, estimant que "ces deux dernières courses seraient donc amusantes".
"Incisif"
Mais pour Renault, le titre constructeurs est plus important que celui de son pilote et l'écurie compte encore jouer la carte de la fiabilité pour tenter d'arracher le second championnat.
"Je pense que notre gestion du risque évoluera un peu, mais pas tant que cela au final", prévient le directeur technique Bob Bell. "La réalité est que l'équipe qui ne verra pas ses deux voitures franchir la ligne d'arrivée lors des deux dernières courses perdra certainement le titre constructeurs", explique-t-il.
Dans ces conditions, "nous ne pouvons pas nous permettre de compromettre notre fiabilité dans le seul but d'être plus agressif et plus performant", poursuit-il, ajoutant cependant que l'écurie "pousserait certainement un petit peu plus fort que lors des dernières courses".
Surtout qu'au volant il y a un champion du monde manifestement blessé des critiques lui reprochant son manque de panache.
"Il pourra retrouver un style de pilotage plus agressif, plus incisif", concède Bell.
Alors pourvu que l'orgueil prenne enfin le pas sur la sagesse.
Don Fernando, qui a géré son avance au Championnat pour s'assurer le titre il y a deux semaines au GP du Brésil, doit maintenant prouver qu'il a du coeur, pousser sa machine dans ses ultimes retranchements... quitte, peut-être, à enfreindre la politique maison et ne pas finir la course.
Au soir de son sacre, il avait promis d'être "moins conservateur" et donc moins prudent et plus agressif lors des deux derniers GP, au Japon et en Chine.
Sur le magnifique circuit de Suzuka, tracé en plein parc d'attraction, le public espère enfin voir l'Espagnol et le Finlandais s'empoigner comme des chiffonniers ou, plus justement au Pays du soleil levant, s'affronter sabre au clair comme des samouraïs. Pour l'honneur, le sport et le spectacle.
Car s'ils se livrent une lutte à distance depuis 17 courses, jamais Alonso et Raikkonen ne se sont réellement bagarrés sur la piste.
Kamikaze
Côté Raikkonen, peu de craintes à avoir: depuis le début de la saison, il court comme un dératé, parfois comme un kamikaze, après les victoires et les points de retard. S'il a échoué au plan personnel, il compte bien apporter, avec l'aide de son coéquipier Juan Pablo Montoya, le titre constructeurs à McLaren-Mercedes qui a trop péché côté fiabilité face à Renault, mais qui aligne la monoplace la plus efficace du plateau.
Renault n'a cédé la place de leader du Championnat constructeurs qu'au Brésil, le jour même où Alonso était sacré chez les pilotes. Et les Flèches d'argent, qui ont signé leur premier doublé au Brésil -Montoya finissant devant Raikkonen-, abordent l'avant-dernier GP de la saison avec deux petits points d'avance sur les monoplaces au losange.
"Il reste deux courses à gagner!", lance le Finlandais, reconnaissant cependant qu'une part de motivation s'était certainement évanouie depuis que le titre pilotes n'était plus en jeu. "Mais je ferai de mon mieux pour que l'équipe gagne le titre constructeurs", ajoute-t-il.
Quant à Alonso, dont le "rêve est devenu réalité" à Sao Paulo, selon ses termes, trouvera-t-il la motivation?
"Le titre le plus important pour moi était celui des pilotes, donc je n'ai plus de pression: je ferai de mon mieux et roulerai le plus vite possible", assure l'Espagnol, estimant que "ces deux dernières courses seraient donc amusantes".
"Incisif"
Mais pour Renault, le titre constructeurs est plus important que celui de son pilote et l'écurie compte encore jouer la carte de la fiabilité pour tenter d'arracher le second championnat.
"Je pense que notre gestion du risque évoluera un peu, mais pas tant que cela au final", prévient le directeur technique Bob Bell. "La réalité est que l'équipe qui ne verra pas ses deux voitures franchir la ligne d'arrivée lors des deux dernières courses perdra certainement le titre constructeurs", explique-t-il.
Dans ces conditions, "nous ne pouvons pas nous permettre de compromettre notre fiabilité dans le seul but d'être plus agressif et plus performant", poursuit-il, ajoutant cependant que l'écurie "pousserait certainement un petit peu plus fort que lors des dernières courses".
Surtout qu'au volant il y a un champion du monde manifestement blessé des critiques lui reprochant son manque de panache.
"Il pourra retrouver un style de pilotage plus agressif, plus incisif", concède Bell.
Alors pourvu que l'orgueil prenne enfin le pas sur la sagesse.