ABOU DHABI, Émirats arabes unis - Le pilote Ferrari Sebastian Vettel doit apprendre à mieux gérer la pression s'il veut lutter avec Lewis Hamilton pour le championnat des pilotes de Formule 1.

Vettel n'a que lui à blâmer après avoir échappé le titre cette saison. Tout s'est effondré en septembre, et il n'a jamais pu retrouver son rythme par la suite, tandis que Hamilton se dirigeait vers la conquête d'un quatrième championnat du monde, et un troisième en quatre campagnes avec Mercedes.

L'écart de 46 points entre Hamilton et Vettel ne reflète pas l'intensité de la lutte, qui a offert une véritable opportunité à la Scuderia de mettre un terme à l'hégémonie de Mercedes avant la baisse de régime catastrophique de Vettel.

« Je suis affamé pour l'an prochain, a mentionné Vettel dimanche après le Grand Prix d'Abou Dhabi. Nous remettons les compteurs à zéro. »

Le personnel retournera à l'usine jusqu'à ce que les voitures ne soient prêtes à tourner de nouveau lors des essais hivernaux, vers la fin du mois de février. La saison se mettra en branle le 25 mars en Australie.

Vettel a joué franc-jeu et a expliqué les motifs pour lesquels il croit que Mercedes était supérieure.

« Regardez le nombre de positions de tête, et de victoires. De manière générale, nous n'étions pas assez rapides. C'est aussi simple que ça, a-t-il évoqué. En fin de compte, tu peux analyser ceci et cela, individuellement, mais notre voiture n'était tout simplement pas assez bonne. »

C'est un argument qui se défend, certes, mais les statistiques ne donnent qu'un côté de la médaille.

L'équipe italienne, à la recherche d'un premier championnat des pilotes depuis 2007, s'est révélée plus rapide que Mercedes à quelques reprises. L'impressionnant avantage de Mercedes au niveau de la puissance depuis l'adoption des nouvelles règles de motorisation en 2014 s'est envolé cette saison.

La pure vérité, c'est que Vettel s'est lui-même effondré alors qu'il s'apprêtait à mettre de la pression sur les épaules de Hamilton.

Malgré toute son expérience, 47 victoires en près de 200 courses, Vettel commet encore des erreurs attribuables à ses sautes d'humeur. Il l'a brièvement démontré l'an dernier lorsqu'il a eu une prise de bec avec son ex-coéquipier chez Red Bull Mark Webber ainsi qu'avec l'actuel pilote Red Bull Max Verstappen.

Puis, il y a eu le coup de roue asséné à Hamilton avant une relance au Grand Prix d'Europe à Bakou en juin, et bien sûr, le spectaculaire accrochage qu'il a provoqué impliquant quatre voitures au départ du Grand Prix de Singapour, probablement celui qui a défini la saison de l'Allemand.

Vettel, qui partait du deuxième rang, avait l'opportunité d'engranger 25 points de classement sur une piste où aucun autre pilote de F1 n'avait obtenu plus de podiums que lui. Mais il est reparti bredouille. Un cauchemar qui a permis à Hamilton de profiter du chaos pour se sauver avec la victoire, et éventuellement avec le championnat.

L'Allemand devra donc trouver une façon de garder son sang-froid la saison prochaine s'il compte détrôner le Britannique.