Trois signaleurs partagent leur expérience au Grand Prix du Canada
Grand Prix du Canada lundi, 3 juin 2019. 18:16 jeudi, 12 déc. 2024. 07:01Section spéciale du Grand Prix du Canada
André Lortie, Marc Dufour et Christian Parent comptent tous au moins 10 ans d'expérience à titre de signaleur au Grand Prix du Canada.
Lortie supervise l'opération, lui qui a été en fonction pour la première fois à cette course, en 1998.
Un signaleur est notamment en charge de donner des indications aux pilotes, mais son rôle va encore plus loin.
« Dans le travail de signaleur, il y a trois implications : communication, signalisation et intervention. Nous sommes les yeux de la tour de contrôle sur la piste », a mentionné celui qui occupe les fonctions de signaleur en chef.
À lire également
Il est important de mentionner que les signaleurs agissent en tant que bénévoles autour des circuits de différentes catégories de course.
Ils doivent gravir les échelons avant de se retrouver aux abords d'une piste de F1.
Les risques de blessures sont présents et un signaleur peut influencer l'issue d'une épreuve.
« Le signaleur qui était sur le drapeau bleu nous informe que l'aileron arrière d'une F1 est détaché. Le tour suivant, j'ai observé avec la personne aux communications que l'aileron était relevé. On a communiqué l'information à la tour, qui en a informé l'écurie. L'écurie ne s'en était pas aperçue. Elle a fait rentrer le pilote, sa course était terminée. Ils sont revenus nous remercier de l'information », a raconté Christian Parent.
Une tragédie a été évitée de peu la semaine dernière à Monaco, alors que Sergio Perez a frôlé deux signaleurs à la sortie d'un arrêt aux puits.
Une situation similaire s'est déroulée au Grand Prix du Canada en 2011.
Marc Dufour a malencontreusement chuté sur la piste, mais s'en est heureusement tiré indemne.
« J'ai passé sur la ligne de course avec mes bottes de caoutchouc et j'ai glissé. La première chose que je sais en me relevant la tête, je vois une F1 à 250 km/h. Je ne dirai pas le premier mot qui m'est passé par la tête, car ça ne passe pas à la télévision. Je peux dire que j'ai eu la peur de ma vie. Quand je suis parti d'ici cette journée-là, je n’en revenais pas. J'ai eu vraiment peur. André a réussi à me calmer et à me convaincre qu'on pouvait continuer. Je continue depuis ce temps-là », a indiqué celui qui a été au cœur de cet incident.
L'association des signaleurs de la région du Québec est constamment à la recherche de nouveaux signaleurs qui rêvent un jour d'œuvrer autour d'un circuit de course. Toutes les informations pour amorcer une formation de signaleur se retrouvent au ASRQ.COM