À deux jours d'en découdre au Grand Prix des États-Unis, la tension est montée d'un cran entre Max Verstappen et Lewis Hamilton, vendredi aux 2es essais libres, durant lesquels le Néerlandais, s'estimant gêné par le Britannique, l'a gratifié d'une insulte et d'un doigt d'honneur.

Cet épisode, bon pour nourrir la rivalité déjà très forte cette saison entre les deux prétendants au sacre du champion du monde, a fait passer au second plan le meilleur chrono réalisé par le Mexicain Sergio Pérez (Red Bull) lors de cette session de l'après-midi.

À six courses de l'épilogue de la saison, l'étape à Austin (Texas) ne sera certes pas décisive pour l'attribution du titre. Mais il est hors de question de lever pied pour les deux rivaux, seulement séparés de six points au classement, le Néerlandais (Red Bull), en quête de sa première couronne mondiale à 24 ans, devançant le Britannique (Mercedes) de 36 ans, qui cherche lui à remporter sa 8e pour dépasser Michael Schumacher au Panthéon de la F1.

Et alors qu'elle revêtait peu d'enjeu majeur, les choses sérieuses devant commencer samedi avec les qualifications, le début de la 2e séance d'essais libres a symbolisé cet état d'esprit qui anime les deux pilotes.

« Espèce d'idiot »

Lancé à pleine vitesse sur la ligne droite des puits, après son tour de chauffe pour les pneumatiques, Verstappen s'est retrouvé presque à roue contre roue avec Hamilton, qui a semblé lui griller la politesse au lieu de s'écarter. Ce dernier n'a pas voulu laisser passer Verstappen et a le premier pris le virage.

Furieux, le Néerlandais a ensuite lâché un « espèce d'idiot » à l'endroit de l'Anglais, agrémenté d'un majeur tendu. Il a fini avec le 8e chrono.

Après la séance, il a néanmoins été plus calme et sobre dans son commentaire, comme soucieux de ne pas laisser trop d'énergie négative en route. « À un moment on doit tous faire la queue... je ne comprends pas vraiment ce qu'il s'est passé là », a-t-il dit à propos de ce qu'il considérait plus tôt et de façon plus acerbe le non respect d'un "gentleman agreement" supposément en vigueur dans ce type de situations.

Si l'action suscitait nombre de commentaires parmi les observateurs, avec une tendance favorable à la capacité de Hamilton de savoir jouer avec les nerfs de Verstappen, le fait est que cet épisode, certes sans dommage, fait grossir leur passif antagoniste, après leurs accrochages en course aux GP d'Italie en septembre et de Grande Bretagne cet été.