MONZA - L'Italien Giancarlo Fisichella, qui a terminé quatorzième de ses premières qualifications pour sa nouvelles écurie Ferrari, s'est malgré tout montré satisfait samedi à Monza, où se courra dimanche le Grand Prix d'Italie de Formule 1.

"Je suis raisonnablement heureux. Même si je suis conscient qu'une 14e place sur la grille n'est pas au niveau des standards de Ferrari", a-t-il commenté.

Cette 14e place est la conséquence d'un accident survenu samedi matin lors des troisièmes essais libres sur "une faute personnelle", a reconnu Fisichella.

Les mécaniciens de la Scuderia n'"ont réussi à remettre le capot sur la voiture que trois minutes avant" le début des qualifications, a raconté l'Italien. "J'étais assez démoralisé. Je n'étais pas confortable ni confiant. Au final, c'est un assez bon résultat", a-t-il estimé.

"Je suis environ à une demi-seconde de Kimi (Räikkönen, son coéquipier, 3e samedi). En réalité, ce serait plutôt 3/10e, que je pourrais récupérer en faisant encore quelques essais libres", a avancé Fisichella. "Il y a bien une marge entre nous deux. Mais en travaillant, on peut bien faire", a-t-il poursuivi.

"Gérer une F1 et un ordinateur"

Car passer d'une Force India à une Ferrari est tout sauf aisé, selon ses dires. "Piloter un Force India, c'est conduire une F1. Piloter une Ferrari, c'est gérer une F1 et un ordinateur", expliquait-il vendredi.

"Les ingénieurs me rappellent qu'il faut que je pousse certains boutons. Maintenant, je m'en rappelle quelques uns. Avant, je ne pensais qu'à rouler. Là, à chaque virage, il faut toucher quelque chose", a-t-il raconté samedi.

Quant au Kers, ce système transformant l'énergie des freinages en chevaux supplémentaires, que le champion en titre Lewis Hamilton a comparé à "une Playstation", Fisichella n'a pas caché la difficulté de son apprentissage.

"Bien sûr, il faut pousser un bouton et on sent la puissance. Mais il faut aussi le recharger, choisir le moment. Hamilton l'utilise depuis le début de l'année, donc c'est facile pour lui. Mais pour quelqu'un qui l'a découvert hier, c'est assez compliqué", a-t-il remarqué.

Pas de quoi toutefois remettre en cause son choix de partir d'une Force India en très net progrès pour aller chez Ferrari. "Si on m'avait dit que Force India gagnerait les cinq courses à venir, je serais quand même venu ici", a martelé l'Italien.