L'écurie Renault retrouve le sourire
Course lundi, 17 mai 2010. 10:55 samedi, 14 déc. 2024. 20:44
MONACO - Moribonde en piste et ébranlée par le scandale du Crashgate en 2009, l'écurie Renault, avec de nouveaux acteurs à son sommet, revit cette saison, comme en atteste la troisième place de Robert Kubica dimanche au Grand Prix de Monaco.
Le Polonais, sans peut-être égaler en talent Fernando Alonso, parti à l'intersaison vers la prestigieuse Scuderia Ferrari, réussit avec constance à titiller les meilleurs en piste, voire à les dépasser, comme ce fut le cas en Principauté.
Au point que le "Top 4", censé représenter les quatre meilleures équipes (Red Bull, Ferrari, McLaren et Mercedes), semble vaciller sous les charges de Renault. Kubica, 6e au classement pilotes avec 59 points, ex aequo avec Lewis Hamilton (McLaren), devance les deux pilotes Mercedes, Nico Rosberg (56) et Michael Schumacher (20).
Et Renault se rapproche de l'écurie allemande au classement des constructeurs (65 points contre 84). Les objectifs sportifs fixés en début de saison, à savoir semer la zizanie au sommet de la discipline, semblent déjà atteints.
"Non, pas encore pour l'instant, corrige Éric Boullier, le directeur de l'écurie, mais ils sont concrétisables". Le podium monégasque, notamment, "donne plus que du baume au coeur, il donne le sourire".
Contrairement à la 2e place de Kubica en Australie, qui relevait davantage de l'excellente stratégie de course que de la performance pure de sa monoplace, la troisième position cueillie en Principauté est tout sauf le fruit du hasard. Car le Polonais, deuxième en qualifications, a titillé Red Bull.
Et si l'excellente recrue de Renault n'avait pas péché par gourmandise, faisant trop patiner ses pneus au départ pour dépasser l'auteur de la pole Mark Webber... et au final être doublé par Sebastian Vettel, c'est même une nouvelle deuxième place qui lui tendait les bras.
Mieux que prévu
"Mais Red Bull avait une petite marge qu'ils se sont autorisés à garder", explique Éric Boullier. "Réussir à mettre la pression sur Red Bull est déjà génial. Et nous étions plus rapides que Ferrari et McLaren !"
L'absence de Fernando Alonso en qualifications pèse dans ce constat. Car le pilote Ferrari semblait le plus rapide en piste, avant de s'accidenter lors des derniers essais libres, endommageant trop fortement son châssis pour pouvoir participer aux joutes chronométriques du samedi après-midi.
"La pole position était à ma portée", a regretté le double champion du monde (2005-2006).
Reste que sur des tracés sinueux, le châssis rigide de la Renault semble lui conférer un atout majeur en terme de performance. "Certaines pistes sympas arrivent, comme la Hongrie ou le Canada, où nous pouvons être forts. Nous espérons y être aussi compétitifs" qu'à Monaco, affirme Kubica.
De là à viser la victoire ? "Il ne faut pas mettre la charrue avant les boeufs. Cela dépend de l'efficacité de notre développement par rapport à celui des autres équipes", dixit Éric Boullier. "Sur des pistes classiques, nous sommes encore loin", affirme Robert Kubica.
Pour ensuite se réjouir : "Renault se reconstruit, avec une mentalité, une approche différente. Personne n'aurait mis un euro sur nous avant le début de la saison !"
De fait, les effets du Crashgate, le scandale de l'accident volontaire de Piquet Jr à Singapour en 2008 pour favoriser Alonso, qui avait explosé en 2009 et précipité la vente par Renault d'une partie - majoritaire - de la structure, semblent dissipés.
"Les actionnaires sont très contents. Ça se passe bien mieux que prévu", confie Éric Boullier. Un rêve éveillé pour Renault F1, après le cauchemar de 2009.
Le Polonais, sans peut-être égaler en talent Fernando Alonso, parti à l'intersaison vers la prestigieuse Scuderia Ferrari, réussit avec constance à titiller les meilleurs en piste, voire à les dépasser, comme ce fut le cas en Principauté.
Au point que le "Top 4", censé représenter les quatre meilleures équipes (Red Bull, Ferrari, McLaren et Mercedes), semble vaciller sous les charges de Renault. Kubica, 6e au classement pilotes avec 59 points, ex aequo avec Lewis Hamilton (McLaren), devance les deux pilotes Mercedes, Nico Rosberg (56) et Michael Schumacher (20).
Et Renault se rapproche de l'écurie allemande au classement des constructeurs (65 points contre 84). Les objectifs sportifs fixés en début de saison, à savoir semer la zizanie au sommet de la discipline, semblent déjà atteints.
"Non, pas encore pour l'instant, corrige Éric Boullier, le directeur de l'écurie, mais ils sont concrétisables". Le podium monégasque, notamment, "donne plus que du baume au coeur, il donne le sourire".
Contrairement à la 2e place de Kubica en Australie, qui relevait davantage de l'excellente stratégie de course que de la performance pure de sa monoplace, la troisième position cueillie en Principauté est tout sauf le fruit du hasard. Car le Polonais, deuxième en qualifications, a titillé Red Bull.
Et si l'excellente recrue de Renault n'avait pas péché par gourmandise, faisant trop patiner ses pneus au départ pour dépasser l'auteur de la pole Mark Webber... et au final être doublé par Sebastian Vettel, c'est même une nouvelle deuxième place qui lui tendait les bras.
Mieux que prévu
"Mais Red Bull avait une petite marge qu'ils se sont autorisés à garder", explique Éric Boullier. "Réussir à mettre la pression sur Red Bull est déjà génial. Et nous étions plus rapides que Ferrari et McLaren !"
L'absence de Fernando Alonso en qualifications pèse dans ce constat. Car le pilote Ferrari semblait le plus rapide en piste, avant de s'accidenter lors des derniers essais libres, endommageant trop fortement son châssis pour pouvoir participer aux joutes chronométriques du samedi après-midi.
"La pole position était à ma portée", a regretté le double champion du monde (2005-2006).
Reste que sur des tracés sinueux, le châssis rigide de la Renault semble lui conférer un atout majeur en terme de performance. "Certaines pistes sympas arrivent, comme la Hongrie ou le Canada, où nous pouvons être forts. Nous espérons y être aussi compétitifs" qu'à Monaco, affirme Kubica.
De là à viser la victoire ? "Il ne faut pas mettre la charrue avant les boeufs. Cela dépend de l'efficacité de notre développement par rapport à celui des autres équipes", dixit Éric Boullier. "Sur des pistes classiques, nous sommes encore loin", affirme Robert Kubica.
Pour ensuite se réjouir : "Renault se reconstruit, avec une mentalité, une approche différente. Personne n'aurait mis un euro sur nous avant le début de la saison !"
De fait, les effets du Crashgate, le scandale de l'accident volontaire de Piquet Jr à Singapour en 2008 pour favoriser Alonso, qui avait explosé en 2009 et précipité la vente par Renault d'une partie - majoritaire - de la structure, semblent dissipés.
"Les actionnaires sont très contents. Ça se passe bien mieux que prévu", confie Éric Boullier. Un rêve éveillé pour Renault F1, après le cauchemar de 2009.