MONTRÉAL - A peine redescendu de son nuage après sa victoire à Monaco il y a deux semaines, Lewis Hamilton (McLaren-Mercedes) aborde le week-end du Grand Prix du Canada en confiance et pour cause.

Le Britannique de 23 ans revient sur le circuit Gilles-Villeneuve, un an après avoir y avoir mérité sa première position de tête et avoir signé son premier succès en Formule 1 à sa sixième course dans la discipline. Et sa récente victoire à Monaco lui a permis de reprendre la tête du championnat des pilotes.

"Le circuit Gilles-Villeneuve est l'un de mes favoris et après ma première victoire ici la saison passée c'est très spécial pour moi de revenir là, sourit le Britannique. Le Grand Prix du Canada 2007 a été l'un des plus beaux succès de ma vie, c'était incroyable. Ce serait bien de pouvoir refaire la même chose cette année."

Et il sait qu'il dispose des moyens de ses ambitions sur le piégeux circuit de 4,36 km de l'île Notre-Dame, où les réglages et les pneumatiques joueront encore une fois un rôle prépondérant.

"Les réglages seront cruciaux, a reconnu Hamilton. Il nous faudra aussi une voiture bien équilibrée. Mais c'est moins facile à faire qu'à dire. Il faut vraiment trouver le bon compromis pour bien entrer dans les virages, surtout ceux qui suivent une longue ligne droite."

Les deux pilotes de Ferrari, Kimi Raikkonen et Felipe Massa - qui n'accusent respectivement que trois et quatre points de retard sur Hamilton - sont pour leur part désireux de faire oublier leur performance en demi-teinte à Monaco. Ayant remporté, à eux deux, quatre des six premières épreuves de la saison, Raikkonen a été exclu des points dans les rues de la Principauté alors que Massa a dû se contenter de la troisième marche du podium après avoir pris le départ de la pole.

"Il n'y a aucune raison de paniquer", a tempéré Raikkonen, victorieux ici en 2005 au volant d'une McLaren et qui a toujours terminé dans les points sur le circuit montréalais.

"J'avais dit en début de saison que je m'attendais à ce que le titre se joue à la fin de la saison. Nous avons bouclé le premier tiers de celle-ci et, avec 35 points, je suis en deuxième position. C'est plus ou moins ce à quoi je m'attendais. Rien n'est acquis, mais rien n'est perdu non plus. Je n'ai pas l'intention de rien changer à ma manière d'aborder les courses: mon objectif à Montréal sera la victoire et je ferai le maximum pour que cela se concrétise."

Ferrari, qui totalise 11 victoires depuis les débuts du Grand Prix du Canada, ne s'est pas imposé dans cette épreuve depuis la victoire de Michael Schumacher en 2004.

Après avoir digéré sa décevante troisième place, Massa s'encourage en se disant que la victoire aurait pu être sienne si la course avait eu lieu dans des conditions normales (pluie).

"Le point le plus positif à Monaco, c'est que nous avons démontré que la F2008 était aussi compétitive sur ce type de tracé (ville). C'est la première fois que cela arrivait depuis des années."

Comme c'est le cas depuis le début de la saison, les BMW-Sauber de Robert Kubica et Nick Heidfeld devraient pouvoir se mêler à la lutte avec les deux équipes de pointe. Kubica a terminé deux fois au deuxième rang cette saison (Malaisie et Monaco) et le jour de la première victoire de cette écurie n'est pas très loin.

L'an dernier, l'épreuve montréalaise avait donné lieu à une course mouvementée, avec les disqualifications de Massa et Giancarlo Fisichella (Renault) et, surtout, le spectaculaire accident de Kubica. Hamilton l'avait emporté devant Heidfeld et Alexandre Wurz (Williams).