PARIS - L'annonce de la prolongation du contrat de Sebastian Vettel chez Red Bull Racing jusqu'en 2015 a ouvert brutalement le marché des transferts chez les pilotes de Formule 1, sur fond de changement de réglementation technique en 2014, avec l'arrivée de nouveaux moteurs hybrides.

À tout seigneur tout honneur, c'est donc le triple champion du monde en titre qui a lancé la course aux hypothèses plus ou moins fantaisistes, selon les sources toujours anonymes. Une seule écurie semble à l'abri des rumeurs, Mercedes-AMG, car Lewis Hamilton et Nico Rosberg s'entendent bien et obtiennent des résultats. Pour l'instant.

Red Bull : qui après Webber?

L'Australien estime qu'il est « trop tôt » pour envisager son avenir et écarte les rumeurs de son passage éventuel en endurance, chez Porsche, en 2014. D'après ses proches, il aime trop la F1 pour la quitter, même s'il est le vétéran du plateau, à 36 ans. Courtisé l'été dernier par Ferrari, il a prolongé avec Red Bull en juillet, juste après avoir remporté le GP de Grande-Bretagne.

Si Webber quitte Red Bull, la presse britannique croit savoir qu'il sera remplacé par Kimi Räikkönen, champion du monde 2007 chez Ferrari et soutenu par la marque de boissons énergétiques pendant ses deux saisons de congé sabbatique en rallye. Les dirigeants de Lotus répondent que « Kimi est très bien chez Lotus, dans un environnement qui lui convient » mais concèdent qu'il serait mieux payé chez Red Bull.

Les deux autres candidats au baquet de Webber sont forcément les deux jeunes loups de chez Toro Rosso, purs produits de la filière Red Bull, le Français Jean-Eric Vergne et l'Australien Daniel Ricciardo. « JEV », 8e à Monaco et 6e au Canada, vient de prendre une petite longueur d'avance, mais il reste 12 Grands Prix à courir en 2013.

Ferrari : le fantasme allemand

La prolongation de Vettel reporte à 2016, au plus tôt, le recrutement éventuel de « Baby Schumi » par la Scuderia pour succéder à Fernando Alonso. Le fantasme du pilote allemand chez Ferrari est entretenu régulièrement par la presse d'outre-Rhin, pas encore remise du passage de Michael Schumacher à Maranello. Après l'hypothèse Nico Hülkenberg, alimentée par le fait que sa Sauber est équipée d'un moteur italien, un transfert de Rosberg est désormais évoqué, juste parce qu'il vient de gagner à Monaco. Peu probable, alors qu'une promotion de Jules Bianchi, membre de la filière Ferrari, n'est pas à écarter... si Felipe Massa, très soutenu par Marlboro Brésil, s'en va.

Lotus et McLaren : tout est possible

Au-delà du cas Räikkönen, la place de Romain Grosjean, très soutenu par le pétrolier Total, dépend des résultats qu'il obtiendra dans les 12 prochaines courses, dans l'un des baquets les plus convoités... y compris par Webber, s'il quitte Red Bull. Chez McLaren, qui va perdre son gros partenaire Vodafone en fin de saison, et renouera avec un moteur Honda en 2015, personne ne sait si Jenson Button, 33 ans, va décider un jour de se reconvertir en endurance. Quant à Sergio Pérez, il aurait apporté moins d'argent qu'espéré lors de son embauche fin 2012. Alors comme disent les Anglais, « wait and see ».