MONTRÉAL - C'est Fernando Alonso qui mène au classement des pilotes de F1 à l'heure actuelle, mais Felipe Massa est celui qui attire l'attention des partisans de Ferrari ces temps-ci.

Parce que Massa, qui en est à sa dernière année de contrat, pourrait se faire évincer à l'issue de la présente saison. Les rumeurs en ce sens ont pris de la vigueur après un début de saison peu convaincant de la part du Brésilien. Mais voilà que sa sixième place acquise à Monaco, le 27 mai dernier, est venue redorer le blason du pilote mal-aimé de la Scuderia.

«J'ai disputé une bonne course, une course propre à Monaco, a commenté Massa à ce sujet, jeudi, à trois jours du Grand Prix du Canada. J'espère pouvoir me servir de ça pour faire les choses encore mieux ici à Montréal, et aussi d'ici la fin de la saison. C'est un facteur positif, même s'il ne faut pas être si content que cela d'une sixième place. Mais je crois que c'était un bon début.

«Je peux retenir de Monaco des choses qui pourraient servir d'acquis pour les prochaines courses. Cette course nous a permis de comprendre certaines choses que nous ne comprenions pas avant. Il s'agira de poursuivre dans la même veine.»

Quant à savoir où il se retrouvera l'an prochain, le Brésilien de 31 ans n'a pas voulu trop s'avancer.

«Avant de penser à l'avenir, il est important de penser au présent, a-t-il souligné. Il s'agit de continuer à récolter des points, et de voir ce qui va arriver ces prochaines semaines.»

Massa a par ailleurs clarifié certains propos tenus récemment à propos des choix qu'il ferait s'il devait quitter Ferrari, ce qui a amené certains à conclure que le Brésilien lorgnerait d'autres avenues, telle l'IndyCar, si la Scuderia lui tournait le dos.

«Je n'ai jamais dit que je m'arrêterais si je devais quitter Ferrari. Ce que j'ai dit, c'est que si je suis confronté à la seule possibilité de me joindre à une petite écurie (de F1), je songerais peut-être à faire quelque chose d'autre, a-t-il dit. Comme pilote, je veux toujours être en position de me battre pour la victoire. C'est ce que je fais depuis plusieurs années, et c'est ce que j'ai l'intention de faire d'ici la fin de la saison.

«La saison n'a pas commencé comme je l'espérais, mais les choses s'améliorent. C'est important de continuer et si ça s'avère le cas, tout deviendra plus facile, et ça me permettra d'avoir de bonnes perspectives en vue de l'avenir.»

De son côté, Alonso a affirmé jeudi qu'il sera important que Ferrari continue d'améliorer sa voiture si l'écurie veut que l'Espagnol maintienne son emprise sur la première place au classement des pilotes. Alonso a 76 points, trois de mieux que les deux pilotes de Red Bull Racing, Sebastian Vettel et Mark Webber.

«Cette première place au championnat n'est pas quelque chose que nous pourrons maintenir si nous ne sommes pas assez rapides en piste. Il s'agira de continuer de progresser ici au Canada. Nous en saurons davantage à ce sujet après les qualifications», a affirmé Alonso.

«Historiquement, j'ai connu des hauts et des bas ici, mais je veux vraiment bien faire ici cette année», a par ailleurs dit le pilote de 30 ans, qui a une victoire et une troisième place à Montréal, mais n'a pas complété l'épreuve l'an dernier.

Hamilton va-t-il prolonger?

Alan Jones, le dernier champion du monde australien, en 1980 dans une Williams, a lancé le mouvement en imaginant Webber chez Ferrari, aux côtés de son ami Alonso, comme un couronnement de sa carrière, à 35 ans, dans l'euphorie de sa 2e victoire à Monaco, fin mai.

« Mark a déjà fait l'une des deux choses que la plupart des pilotes de F1 souhaitent réussir dans leur carrière: gagner à Monaco », souligne Jones. « L'autre, c'est piloter pour Ferrari. C'est très prestigieux et très bon pour le CV. Il s'entend extrêmement bien avec Alonso, donc peut-être que ce serait une bonne solution », a lancé Jones.

Webber a aussitôt réagi, en grand sage qui en a vu d'autres depuis ses débuts en 2002, dans une modeste Minardi: « Ça arrive toujours à ce moment de l'année, mais il est très rare que des décisions majeures soient prises aussi tôt (dans la saison). Pour le moment, je me concentre sur le titre mondial ».

L'autre grand sujet de radio-mercato en ce moment, c'est le contrat de Lewis Hamilton chez McLaren. Le champion du monde 2008, pur produit de la filière anglaise, n'a pas encore gagné en 2012 mais il est beaucoup plus constant et 4e du championnat. Il serait en train de négocier une prolongation de contrat entre 20 et 25 millions d'euros par an, sur cinq ans.

Là encore, aucune confirmation possible mais Hamilton, lui aussi en fin de contrat, avait indiqué, dès le début de saison, qu'il aimerait bien être fixé assez vite sur son avenir, sans attendre forcément la fin du mercato estival. S'il signe un nouveau bail, il sera aux côtés de Jenson Button jusqu'à fin 2014, au moins, car l'autre pilote McLaren n'est pas en fin de contrat. À suivre.