PARIS - La Fédération internationale de l'automobile (FIA) a convoqué l'équipe McLaren à une réunion extraordinaire, le 29 avril, après avoir été accusée d'avoir délibérément induit en erreur les commissaires de course sur les événements du Grand Prix d'Australie.

La FIA a annoncé que l'équipe savait qu'elle mentait quand elle a indiqué aux responsables de course n'avoir pas donné à Lewis Hamilton des instructions pour laisser la Toyota de Jarno Trulli le dépasser alors que les deux hommes étaient derrière la voiture de sécurité.

La FIA a estimé que McLaren avait eu à deux occasions la possibilité de rectifier des preuves que l'écurie savait fausses.

Hamilton a présenté ses excuses et a déclaré qu'il avait été incité à retenir des preuves par le directeur sportif Dave Ryan, qui a été désigné par McLaren comme coupable dans l'affaire.

McLaren a annoncé que Ryan avait quitté l'équipe, mardi.

L'équipe ou Hamilton pourrait être suspendu des prochaines courses et même être exclus du championnat du monde.

En Australie, Hamilton avait d'abord obtenu la troisième place du Grand Prix avant de perdre tous ses points à la suite de l'enquête. C'est finalement Trulli qui a été classé troisième.

Un accident entre la BMW de Robert Kubica et la Red Bull de Sebastian Vettel avait débouché sur l'entrée en piste de la voiture de sécurité. Trulli, qui occupait la troisième place, avait ensuite commis une erreur de pilotage pour sortir de piste, laissant Hamilton passer devant lui.

Le Britannique avait alors beaucoup ralenti derrière la voiture de sécurité et Trulli, pensant qu'il était confronté à un problème de voiture, avait repris sa troisième place et l'avait conservée jusqu'à l'arrivée.

Les règlements n'autorisent pas les dépassements quand la voiture de sécurité est sur le circuit à moins qu'une monoplace n'en sorte, comme cela a été le cas pour Trulli, ou ne maintienne pas la cadence.