Section spéciale Grand Prix du Canada

Beaucoup de choses ont changé en un an pour Max Verstappen. Lorsqu’il a mis les pieds à Montréal il y a un an, le pilote Red Bull essuyait sa part de critiques. Lors des six premiers Grands Prix de la saison, il n’avait récolté qu’un podium, avait subi deux abandons, s’était accroché à plusieurs reprises et avait dû rater la séance de qualifications à Monaco en raison d’un violent contact avec le mur lors de la 3e séance d’essais libres.

Et il y avait eu cette réponse, lors de la conférence du jeudi, lorsqu’un journaliste lui avait demandé (de façon très directe, il faut l’admettre) pourquoi il causait autant d’accidents.

« Je commence à en avoir marre de ces questions. La prochaine fois que j’en recevrai une, je vais donner un coup de tête à quelqu’un », avait-il laissé tomber, visiblement irrité par les critiques et les questions.

Or, un an plus tard, c’est à se demander si ce n’est pas à lui-même qu’il a donné son coup de tête. Car, depuis Montréal 2018, Max Verstappen répond avec brio à toutes les attentes placées en lui, comme si ce Grand Prix est devenu un tournant pour le pilote néerlandais. Tout au long de la fin de semaine, Verstappen était en mission. Il avait dominé chacune des séances d’essais libres avant de terminer l’épreuve sur le podium avec une 3e place.

Verstappen, lui, ne croit pas les choses ont changé à ce point depuis l’an dernier. « Nous avons été un peu malchanceux en début de saison l’an dernier. On a ensuite connu une bonne séquence pour bien terminer l’année. Ça se poursuit cette année, et j’en suis très heureux. Montréal a été la première des fins de semaine plus positives » a-t-il expliqué lors d’un événement promotionnel, mercredi soir.

Il n’en demeure pas moins que ses performances ont été impressionnantes par la suite avec des victoires en Autriche et au Mexique (sans oublier le Brésil où il roulait en tête avant un contact avec Esteban Ocon). Au total, c’est 12 podiums et 19 top-5 en 21 épreuves, et seulement deux courses où il n’a pas croisé le fil d’arrivée. Franchement, pour un pilote dont on reprochait son manque de constance, il faut admettre que ces résultats sont convaincants.

On le sent en confiance, mais on sent aussi que le jeune prend de l’expérience et de la maturité. Son départ lors de la dernière course, à Monaco, est un exemple parmi tant d’autres. On le sentait capable de défier les Mercedes au premier virage, mais Verstappen a été sage et a retenu sa manœuvre. La course allait être longue, il n’a pas tout gâché avec un accrochage au départ. Résultat : il s’est battu avec Lewis Hamilton pour la première place jusqu’à la toute fin. Bien sûr, sa pénalité l’a relégué à la 4e place, mais on ne peut rien lui reprocher. C’est à l’équipe de juger si un pilote peut sortir ou non de son espace dans les puits. Le pilote suit les instructions.

Depuis un an, donc depuis Montréal l’an dernier, Verstappen suit de très près Sebastian Vettel et Valtteri Bottas, qui ont à leur disposition des voitures plus performantes que Verstappen. Le pilote Red Bull a amassé 292 points au cours de la dernière année, contre 298 pour Bottas et 306 pour Vettel. C’est quand même pas mal! Et si vous vous posiez la question, Hamilton est dans une classe à part avec 434 points.

Bref, tout ça pour dire que cela fait du bien de voir Verstappen démontrer de la constance et de la maturité dans son pilotage, et ce, depuis un an. Maintenant, il faut espérer que Honda poursuive sa progression et que Red Bull revienne se battre au sommet... et qu’ainsi, Verstappen commence à lutter pour le titre plus tôt que tard.

Deux Canadiens en piste vendredi

Encore une fois cette année, Lance Stroll ne sera pas le seul représentant de l’unifolié lors de la première séance d’essais libres, vendredi matin. Nicholas Latifi sera également en action au volant d’une Williams.

C’est la deuxième année de suite que le Canadien, né à Montréal, mais qui a grandi à Toronto, obtient cette chance. L’an dernier, il avait complété 28 tours au volant de la Force India, prenant le 19e rang.

Nicholas Latifi, le prochain Canadien en F1?

Même s’il ne faut jamais tirer trop de conclusions d’une séance d’essais, surtout la première, il reste que ce sera une belle occasion pour Latifi de prouver que sa progression en F2 peut se transposer en Formule 1.

En effet, le Canadien connaît toute une saison en F2 et il semble enfin trouver son rythme à sa 4e saison complète avec l’écurie Dams. Il a amassé 3 victoires et 4 podiums en 8 courses depuis le début de 2019 et il mène toujours le championnat malgré un week-end difficile à Monaco.

Ça fait du bien pour Latifi qui a déjà amassé plus de points (95 en 8 courses) que lors de toute la dernière saison (91 en 24 courses!)

Il sera intéressant de voir si, tout d’abord, il pourra garder ce rythme toute la saison, mais aussi si un bon résultat pourrait déboucher en une place de régulier en Formule 1. L’an dernier, les trois premiers au classement de F2 (George Russell, Lando Norris et Alexander Albon) ont tous fait le saut en Formule 1. Il reste encore du chemin à faire pour le pilote de 23 ans, mais au moins, ce début de saison lui permet de raviver l’espoir de pouvoir un jour atteindre son rêve.

D’ailleurs, vous pourrez suivre toutes les séances du Grand Prix, dont la première avec Latifi en piste, sur les ondes de RDS. Et pour connaître tous les détails et les commentaires des pilotes, suivez-nous également à Sports 30 et lors de nos 4 émissions spéciales de jeudi à dimanche. De plus, vous pouvez aussi nous suivre sur la section spéciale du Grand Prix du Canada sur RDS.ca!

Bon Grand Prix!

Calendrier

Essais Libres 1             Vendredi 7 juin              10 h - 11 h 30
Essais Libres 2             Vendredi 7 juin              14 h -15 h30

Essais Libres 3             Samedi    8 juin             11 h - 12 h
Qualifications                Samedi    8 juin             14 h -15 h

GRAND PRIX                  Dimanche 9 juin           14 h - 16 h

Carte du circuit Gilles-Villeneuve