NURBURGRING (AFP) - A la veille de la première séance d'essais libres du Grand Prix d'Europe de Formule 1, Kimi Raikkonen (McLaren-Mercedes), vainqueur des deux dernières courses, a expliqué jeudi la façon dont il pilotait sur le Nürburgring, tout en parcourant le circuit en bus.

Virage après virage, le Finlandais, actuellement 2e du championnat du monde des pilotes, a donné les ficelles pour bien piloter sur le circuit allemand où se courra dimanche la 7e épreuve de la saison.

Après la ligne droite de départ, les monoplaces arrivent à 285 km/h sur une épingle à droite dans laquelle "il faut faire très attention à ne pas bloquer les roues car le virage est très serré", a expliqué Ice Man, notant avec satisfaction que la surface de la piste ayant été refaite, il y avait moins de bosses qui "déstabilisaient la voiture".

S'enchaîne alors une longue courbe à gauche qui se décompose en trois virages. "C'est un passage très difficile car on ne voit pas la fin (de la courbe). Il faut être bon à l'entrée pour garder sa ligne et pouvoir accélérer à la sortie sans perdre de vitesse", souligne Raikkonen.

Après un ligne droite, les monoplaces déboulent à 260 km/h sur un virage à gauche rapide (160 km/h). "On arrive en 5e et on rétrograde en 4e. Puis vient un virage à droite (100 km/h) très important, car il conditionne la vitesse dans la ligne droite suivante. Alors il faut faire très attention, car on peut perdre beaucoup de temps à l'accélération si on ne sort pas avec suffisamment de vitesse", selon le pilote.

"exigeant"

Au bout de la ligne droite à pleine vitesse (270 km/h), nouvelle épingle (85 km/h). "Ce virage est exigeant pour les freins, car il est en bas d'une descente et que l'on arrive très vite", précise-t-il. Mais une fois la difficulté passée, une ligne droite se présente, avec dans le champ de vision, un écran géant destiné au public. "On peut regarder si on a besoin d'informations, même si la plupart nous viennent des stands par radio", assure Raikkonen. A hauteur de l'écran, les bolides foncent à 235 km/h.

Un enchaînement gauche-droite à haute vitesse avalé, et une ligne droite permet aux monoplaces de monter à 285 km/h lorsqu'un gauche serré se jette sous les roues (130 km/h en sortie). "Il n'est pas difficile, mais il faut bien faire attention au freinage pour ne pas perdre de vitesse car le virage à droite et la longue ligne droite qui suivent sont les meilleurs endroits pour doubler", prévient le Finlandais. Le virage en question se négocie à 145 km/h et les voitures atteignent 290 km/h en bout de ligne droite.

Reste la chicane à 95 km/h, "plus serrée et donc plus piégeuse que l'an passé", où il faut "faire attention à ne pas endommager la voiture sur les vibreurs".

Et l'on déboule dans le dernier virage, à droite (105 km/h), qui ouvre sur la ligne droite des stands.

"Dans ce dernier virage, il y a plus de grip en milieu de courbe qu'au début. Alors on attend, on attend de sentir la voiture bien collée au sol pour accélérer fort car on peut sortir large du virage avec une bonne vitesse". Fin du cour.

Passager d'un autocar, il ne reste plus qu'à imaginer ce que cela peut donner à la vitesse réelle d'une F1.