MONACO - L'écurie française de Formule 1 Renault a été reconnue coupable par la Fédération internationale automobile (FIA) d'avoir enfreint les règles du code sportif dans le cadre de l'affaire d'espionnage sur sa rivale McLaren, sans que cela n'entraîne de sanction, jeudi à Monaco.

"Le Conseil mondial a trouvé que Renault avait enfreint la règle 151c du code sportif international mais a décidé de ne lui imposer aucune sanction", précise le communiqué de la FIA, à la suite d'une réunion exceptionnelle de son Conseil mondial.

"Les attendus complets de cette décision seront publiés le (vendredi) 7 décembre", ajoute le texte. Les responsables de Renault F1 étaient convoqués à huis clos, ce jeudi à Monaco, mais Flavio Briatore, le patron de l'écurie, s'était dit "pleinement confiant" au moment de cette convocation.

Mercredi soir, soit la veille du Conseil mondial, l'écurie McLaren-Mercedes avait reconnu avoir porté des accusations "inexactes" contre Renault, évoquant notamment des "erreurs" de chiffres: 18 croquis techniques arrivés chez Renault F1, au lieu de 780 comme elle l'avait affirmé précédemment.

Deux semaines plus tôt, la BBC avait évoqué des éléments du dossier d'accusation de McLaren-Mercedes selon lesquels 18 employés de Renault auraient eu connaissance de documents techniques confidentiels appartenant à McLaren-Mercedes.
Depuis le début de cette affaire, le constructeur français a suspendu puis limogé un de ses ingénieurs, Phil Mackereth, qui aurait agi seul et sans en informer d'autres membres de l'écurie. Mackereth avait été embauché par Renault en septembre 2006 après avoir travaillé pour McLaren.

Le constructeur français avait souligné pour sa défense qu'aucune de ces informations vues "brièvement" par les ingénieurs concernés "n'a été utilisée pour influencer la conception de la (future) monoplace Renault et ce, de quelque façon que ce soit".

L'écurie McLaren a elle-même été exclue par la FIA du championnat du monde des constructeurs 2007 et a reçu une amende-record de 100 M$ pour des faits similaires au préjudice de Ferrari.