SAKHIR, Bahreïn (PC) - Jacques Villeneuve, qui en arrache déjà beaucoup chez Sauber, devra de plus disputer le prochain Grand Prix sur un circuit qu'il ne connaît pas du tout.

Le pilote québécois, qui a pris part à 135 Grands Prix, en sera en effet cette fin de semaine à sa première participation au Grand Prix de Bahreïn.

"Bahreïn est un nouveau circuit pour moi. Je ne l'ai pas vu mais je sais qu'il y fait sec, qu'il y a du soleil et du sable, donc au point de vue visuel il doit être très intéressant. D'autres pilotes me disent que le circuit est sympa mais je n'ai pas vu la course à la télévision l'an dernier donc je ne sais pas trop à quoi m'attendre", a-t-il déclaré avant son départ d'Europe.

"Le voyage sera de toute façon intéressant car je ne suis jamais allé dans ce pays. Je vais aussi m'entraîner sur un jeu vidéo de F1 qui contient ce circuit, mais je me ferai une idée plus précise en arrivant là-bas.

"Nous n'avons pas fait d'essais avant ce week-end de course, a-t-il poursuivi. J'espère donc que nous réussirons à exploiter l'équipement au maximum. Nous avons fait des progrès au niveau du "set-up" général en Malaisie et je suis sûr que nous sommes sur la bonne voie."

Felipe Massa, son coéquipier chez Sauber, estime que la C24 est bien adaptée au circuit de Sakhir, lequel lui convient bien, affirme le pilote brésilien.

"Il fait un peu moins chaud et humide à Bahreïn qu'à Sepang, et la course de l'an dernier ressemblait à d'autres dans ce domaine. C'est un beau circuit, avec des virages rapides, mais il y en a aussi quelques-uns lents et nous avons donc besoin d'un maximum d'appuis aérodynamiques" a-t-il déclaré.

"J'aime piloter là-bas parce que Sakhir offre quelques belles opportunités de dépassement. Ce n'est pas facile mais faisable. Le Bahreïn en lui-même est très sympa. L'an dernier nous n'avions pas encore bien préparé la C23, et donc notre course n'avait pas été la plus belle. Mais je suis convaincu que la C24 équipée de Michelin se fera très bien au circuit."

200e GP de Sauber

Il s'agira du 200e Grand Prix de l'écurie Sauber, qui avait récolté le plus de données possibles l'an dernier au milieu du désert pour maximiser ses chances de résultats, comme l'explique le directeur technique, Willy Rampf.

"Nous avons beaucoup appris sur le circuit de Sakhir lors de la course l'an dernier. Nos plus gros soucis sont la température, ambiante ou sur la piste, et le sable sur la piste, et donc encore une fois nous avons effectué beaucoup de travail de précaution.

"Nous installerons notre plus gros système de refroidissement, et passerons du temps sur des filtres à air additionnels et des protections spéciales pour les pivots de suspension ou autres.

"En fait le sable n'a pas posé autant de problèmes que nous le pensions l'année dernière, mais à cause du règlement d'un moteur pour deux courses nous serons encore plus prudents en 2005. Nous allons aussi pousser l'aérodynamisme version 2005 au maximum de son potentiel.

"Le circuit de Sakhir comporte beaucoup de virages. Le freinage violent demande un réglage très stable de la voiture. Le circuit a pas mal de zones de dégagement, donc si un pilote effectue une sortie de piste il y a des chances qu'il réintègre la course avoir trop endommagé sa voiture. C'est encourageant car la largeur incroyable de la piste motive les pilotes à tenter des dépassements."