ABOU DHABI, Émirats arabes unis - La participation de Red Bull au championnat du monde de Formule 1 est assurée pour le court terme. Le directeur de l'équipe Christian Horner a confirmé qu'elle a conclu un nouvel accord pour obtenir des moteurs en vue de la saison prochaine.

« Nous avons un accord en place avec un motoriste pour l'année prochaine, et j'espère que cet accord sera confirmé dans les prochains jours.

« Nous allons prendre part au championnat du monde 2016, nous avons un contrat pour les moteurs, mais je ne peux pas vous en fournir encore les détails. »

Ferrari et Mercedes ont refusé les demandes de Red Bull de devenir son fournisseur moteur, de sorte qu'il apparaît que Red Bull devra poursuivre son association avec Renault, quelques semaines seulement après une apparente rupture entre les deux parties.

Red Bull et Renault ont vécu un partenariat fructueux quand Sebastian Vettel a remporté quatre titres consécutifs de 2010 à 2013. Mais depuis l'introduction des moteurs V6 hybrides l'année dernière, l'écurie a été éclipsée par Mercedes.

Des critiques publiques de Red Bull, et même des menaces de se retirer de la F1, ont indisposé Renault au point où le constructeur français avait annoncé la fin de sa relation avec l'équipe. Renault a alors envisagé le rachat de l'équipe Lotus, avec l'intention de devenir une équipe autonome et de ne fournir ses moteurs à personne d'autre.

Il y avait toutefois place à un compromis en vertu duquel Red Bull utiliserait les moteurs de base de Renault, mais avec une plus grande participation de la part d'un tiers ou de l'écurie elle-même, ce qui permettrait d'utiliser le moteur sous un nom différent.

Toujours indécis chez Renault

L'avenir de Renault en Formule 1 « est toujours en suspens, aucune décision n'ayant encore été prise » par son PDG Carlos Ghosn, et « une annonce sera faite la semaine prochaine », a affirmé vendredi Cyril Abiteboul.

Le directeur général de Renault Sport F1, interrogé par l'AFP après un marathon médiatique de plus d'une heure, a aussi indiqué que l'avenir du motoriste français « ne dépend pas seulement des discussions en cours avec Bernie Ecclestone », 85 ans, le promoteur de la F1.

Une nouvelle réunion avec Ecclestone a eu lieu vendredi, en présence de Jérôme Stohl, le président de Renault Sport F1, au sujet du statut historique, et donc des revenus commerciaux, que demande le motoriste français, présent depuis 1977 en F1. C'est l'une des conditions de sa présence future en F1.

« Il y a d'autres facteurs, notamment la stabilité à long terme des règlements techniques sur les moteurs. Nous en saurons plus samedi après une réunion des constructeurs (Mercedes, Ferrari, Honda et Renault) avec la Fédération internationale de l'automobile (FIA) », a espéré Abiteboul.

Parmi les facteurs qui freinent le processus de décision de Renault, il y a aussi « les réunions du Groupe stratégique de la F1, et de la Commission F1 », mardi à Paris, « qui nous ont beaucoup inquiété », a ajouté Abiteboul.

Le projet d'un moteur alternatif, moins cher, à partir de 2017, a été évoqué mardi par le Groupe stratégique composé des six plus grosses écuries, puis reporté à fin janvier par la Commission F1, où tous les acteurs majeurs de la F1 sont représentés. Quatre sociétés ont exprimé leur intérêt, dont celle de l'Autrichien Mario Ilien (Ilmor), proche à la fois de Renault et Red Bull Racing.

« L'avenir de Renault en F1 sera annoncé dans le courant de la semaine prochaine », a assuré Abiteboul en conférence de presse. Le rachat éventuel de l'écurie Lotus, qui a fait l'objet d'une lettre d'intention fin septembre, et la fourniture éventuelle de moteurs à Red Bull Racing, en 2016, seront donc confirmées au même moment, ou pas, a promis Abiteboul.

La BBC avait annoncé vendredi, sans vouloir citer ses sources dans le paddock du GP d'Abou Dhabi, qu'un doute continue de planer sur l'avenir de Renault en F1. Ce doute sera donc dissipé la semaine prochaine, à une date qui n'est pas encore fixée.