MONTREAL (AFP) - Le directeur général de Renault F1, Flavio Briatore, est comblé par le début de saison de son écurie et de Fernando Alonso, leaders des constructeurs et des pilotes, mais il a souligné jeudi, à trois jours du Grand Prix du Canada de Formule 1, que le chemin du sacre était encore long.

Q: Que pensez-vous du début de saison de Renault et de Fernando Alonso?

R: "Tout s'est très bien passé, cela ne fait aucun doute. Mais il faut absolument que nous nous disions que nous n'avons encore rien obtenu. Nous avons juste rempli notre objectif de début de saison, c'est-à-dire de nous mêler à la lutte pour le titre. Avec ses 19 courses, ce Championnat est le plus long de l'Histoire, donc il va être difficile de maintenir notre niveau actuel de performance. A Monaco, nous avons beaucoup souffert, c'est pourquoi il était si agréable de battre Mercedes sur son propre terrain en Allemagne. Psychologiquement, c'est un véritable coup de fouet. Cependant, nous savons très bien que la frontière est ténue entre le succès et l'échec."

Q: Comment avez-vous redressé la barre après Barcelone et Monaco?

R: "A l'époque, j'avais dit qu'on ne pouvait pas s'attendre à remporter toutes les courses. Cela ne fait que quatre ans que nous construisons cette équipe et nous nous battons contre des équipes comme McLaren-Mercedes qui investissent ensemble depuis une décennie, ou comme Ferrari qui présente un budget et une stabilité phénoménaux. A Viry (France) et Enstone (Angleterre), nos équipes font tout simplement un travail remarquable."

Q: La réglementation sur les pneumatiques représente-t-elle un danger?

R: "Il est de la responsabilité des équipes de prendre une décision avec le pilote lorsqu'un problème se présente et qu'elles jugent qu'il existe un risque. En Allemagne, nous avions soupçonné qu'il y aurait des soucis avec les pneus et nous avons élaboré notre stratégie en fonction de cela. Pour moi, Fernando (Alonso) a réussi une bien meilleure course que Raikkonen car il n'a pas créé de problème. Parfois, on a la chance de s'imposer car on est plus rapide et d'autres fois, il faut pousser ses adversaires à la faute. A Monaco, McLaren avait mieux travaillé que nous. Nous ne voulons pas que les gens se fassent mal, mais la gestion de risques fait partie de ce sport et des raisons pour lesquelles les gens aiment la F1."