HOCKENHEIM - L'écurie suisse Sauber fête à l'occasion du Grand Prix d'Allemagne, qui se tient dimanche à Hockenheim, ses 40 ans de compétition automobile, dont 18 passés en Formule 1.

"Il n'y a pas beaucoup d'écuries ou d'entreprises qui ont ce genre d'histoire. Seulement McLaren, Williams et Ferrari. Nous sommes très fiers que la petite équipe Sauber figure avec ce genre de formations", s'est félicité vendredi Monisha Kaltenborn, la directrice de Sauber.

Pour l'occasion, les monoplaces pilotées par le Japonais Kamui Kobayashi et l'Espagnol Pedro de la Rosa arborent le chiffre 40 sur leur flanc.

Sauber a eu, entre autres, Mercedes en endurance et BMW et Formule 1 comme partenaire principal. Elle court désormais seule et se voit propulsée par un moteur Ferrari.

"Dans les vieux jours, (les meilleurs moments de l'écurie) ont été de remporter le titre mondial en Groupe C et notre doublé aux 24 heurs du Mans. Plus récemment ce serait le doublé de Robert Kubica et Nick Heidfeld au Grand Prix du Canada 2008", retient Peter Sauber, patron et fondateur de l'écurie.

Les pires épisodes sont à l'inverse "le sérieux accident de Karl Wendlinger à Monaco en 1994, qui l'avait plongé 19 jours dans le coma" et le "crash horrible" de Kubica à Montréal en 2007, qui ont toutefois tous deux connu des "fins heureuses", les deux hommes continuant à piloter, selon le Suisse.

Peter Sauber indique dans un communiqué vouloir "remettre l'équipe dans une position sûre" au niveau financier et à "un bon niveau" sportif. "Si je réussis cela, ce sera mission accomplie pour moi", affirme-t-il.

Fondée en 1993, l'écurie Sauber, ex BMW Sauber, avait été rachetée en 2005 par le constructeur allemand, puis lâchée en 2009, année sportivement désastreuse - après plusieurs saisons de progrès constant -, BMW justifiant son retrait par une "nouvelle direction stratégique de l'entreprise".

Initialement vendue au fonds Qadbak Investments, qui représente les intérêts de certaines familles basées au Moyen-Orient et en Europe, la structure a finalement été rachetée à BMW par Peter Sauber, pour un montant non précisé.

Presqu'aucun sponsor n'orne le flanc de la monoplace blanche de l'écurie suisse, dont le financement suscite de nombreuses interrogations.