MONACO (AFP) - Le directeur général de Ferrari Jean Todt s'est élevé dimanche contre les accusations de tricherie à l'encontre de Michael Schumacher, trouvant "désolant" que la parole de son pilote soit mise en doute par la Fédération internationale de l'automobile (FIA) qui l'a sanctionné.

"Il est désolant qu'une personne avec les qualités de Michael (Schumacher) puisse être mise en doute", a déclaré Todt à l'issue du Grand Prix de Monaco de Formule 1 que Schumacher a terminé 5e en étant parti dernier et des stands.

Samedi soir, après quasiment cinq heures de délibération, les commissaires de course ont décidé de priver Schumacher de sa pole position et de le reléguer en dernière position sur la grille de départ pour avoir "délibérément arrêté sa voiture sur la piste", empêchant ses adversaires, dont Fernando Alonso (Renault) de battre son chrono.

"On ne peut qu'accepter la décision, même si l'on ne partage pas la réaction par rapport à l'incident qui n'était qu'une erreur de pilote, tout simplement", a affirmé Todt.

Schumacher a en effet plaidé une faute de pilotage au freinage qui l'a conduit à bloquer une roue et à sortir de la trajectoire pour s'arrêter en travers de la piste, avant de caler. Ces explications n'ont pas satisfait la FIA ni les pilotes eux-mêmes qui ont condamné -parfois très violemment- cette manoeuvre.

"La décision (de la FIA) est totalement disproportionnée", a estimé Todt qui s'est dit "étonné de l'explosion globale autour de Schumacher."

"Parfois, il ne faut pas être meilleur que les autres sur une carrière comme l'a été Michael (Schumacher) pour vivre tranquille", a poursuivi Todt.

"Michael Schumacher n'est pas un animal. Ceux qui pensent qu'il n'a pas été touché (par ces accusations) sont des imbéciles... et il y en a beaucoup", a conclu le patron de la Scuderia.