MONTRÉAL - Habituellement, le Grand Prix du Canada, c'est la course de Lewis Hamilton... jusqu'à preuve du contraire. Et dimanche, sur le circuit Gilles-Villeneuve, le pilote britannique en a eu la preuve du contraire.

Vainqueur de l'étape montréalaise du championnat de F1 à trois reprises - en 2007, 2010 et 2012 - Hamilton a bousillé une chance en or de se rapprocher de Michael Schumacher, auteur de sept victoires sur le circuit Gilles-Villeneuve, puisqu'il se trouve cette année au volant de la voiture la plus puissante du peloton, une Mercedes.

« Ici ou ailleurs, c'est aussi frustrant », a-t-il dit de sa mésaventure.

Hamilton était un des favoris de l'épreuve de dimanche puisqu'il avait accédé au podium lors des cinq courses précédentes, cette saison. Mais il a plutôt vécu la même mésaventure qu'en Australie, à l'occasion du premier Grand Prix de l'année, alors qu'il avait dû abandonner avant la fin.

Le moteur de sa voiture a commencé à afficher moins de puissance à partir du 37e des 70 tours de la course, ce qui a mené à des problèmes de frein. Ses roues avant surchauffaient et avaient tendance à bloquer. Au 44e tour, l'équipe de Hamilton a décrété que le problème était insoluble et le pilote britannique a dû abandonner.

« Nous savions que les freins pourraient s'avérer un problème ici, étant donné que ce circuit est tellement exigeant au chapitre du freinage », a reconnu l'ancien champion du monde.

Défaillances chez Mercedes?

Hamilton prend donc du retard sur son coéquipier Nico Rosberg dans la course au championnat des pilotes. En vertu de sa deuxième place, dimanche, ce dernier a récolté 18 points contre zéro pour le pilote britannique, pour un total de 140 contre 118 points après sept des 19 courses prévues cette année.

Chaque point amassé va compter et pourrait faire la différence dans la course au titre, mais Hamilton a quand même continué d'encourager Rosberg, après son abandon.

« C'est vrai que chaque point est important. Mais je ne souhaitais que du bien pour Nico », a déclaré Hamilton, qui a attendu la fin de la course - et de connaître le résultat de Rosberg - avant de commenter sa journée de travail.

« Vous savez, ce sont des expériences que nous vivons en équipe, qui nous permettent d'apprendre et de devenir plus forts », a-t-il par ailleurs dit de son abandon.

Hamilton a toutefois reconnu qu'il est frustrant pour lui de ne pas terminer une course, peu importe le contexte.

« Quand tu en ressors sans point au classement, c'est difficile de lutter pour un championnat du monde, a-t-il souligné. J'ai perdu des points à Nico. Mais je dois garder la tête haute, penser à la prochaine course et espérer revenir en force. »

Malgré tout, Hamilton a dit avoir savouré cette autre semaine passée à Montréal. Et il s'est particulièrement réjoui du fait que l'avenir du Grand Prix du Canada est maintenant assuré pour les 10 prochaines années.

« Ce qui veut dire, j'espère, pour le reste de ma carrière », a-t-il lancé.