VALENCE - Le dimanche 23 août 2009, jour du Grand Prix d'Europe 2009, est à marquer d'une pierre blanche pour le vétéran brésilien Rubens Barrichello, qui, après un début de saison encourageant mais infructueux, a enfin remporté une victoire, sa première depuis cinq ans en F1.

Euphorique après la course de Valence, bondissant sur le podium comme un jeune enfant, Barrichello, du haut de ses 37 ans, était encore tout sourire en conférence de presse. Sa joie, teintée d'émotion, est parue éminemment communicative.

Vainqueur de sa dixième course d'une carrière débutée en 1993, le Brésilien a été applaudi par tout le paddock. Les mécaniciens de Ferrari, où il a passé six saisons, entre 2000 et 2005, lui ont dressé une haie d'honneur lorsqu'il est passé devant eux après le GP.

"J'aimerais que ce moment dure tout le temps. Je veux rester ici jusqu'à lundi. S'il vous plaît, restez ici !", a-t-il plaisanté à l'adresse des journalistes présents.

Un tel résultat était attendu depuis longtemps. Dans l'ombre de son coéquipier Jenson Button, vainqueur de six courses cette saison, Barrichello, qui se dit "au sommet de son pilotage", savait son jour proche. Sa "confiance en lui" a été récompensée.

"Le week-end a été fantastique. Je ne l'oublierai jamais. Comme je n'ai pas oublié comment gagner", a souligné Rubens Barrichello, dont le dernier succès datait de la saison 2004, en Chine, soit il y a 85 courses.

"Je voulais le faire pour moi, pour mon pays, ma famille. Beaucoup de choses me sont passées par la tête", a poursuivi le Brésilien, qui sur son casque arborait un autocollant "Felipe, à bientôt sur la piste !", en hommage à son compatriote Massa (Ferrari), en convalescence après un grave accident à Budapest.