MONACO (AFP) - Le directeur général de Ferrari Jean Todt a vivement critiqué la sanction infligée samedi à son pilote Michael Schumacher, rétrogradé en dernière position alors qu'il avait signé le meilleur temps des qualifications du Grand Prix de Monaco de Formule 1, estimant que cette décision créait un "grave précédent".

"Une telle décision crée un grave précédent, excluant désormais la possibilité pour un pilote de commettre une erreur", dénonce Todt dans un communiqué.

Schumacher a, en effet, plaidé l'erreur - un freinage trop appuyé ayant bloqué ses roues - pour expliquer pourquoi sa monoplace s'était arrêtée dans l'avant-dernier virage du circuit entravant en partie la piste et empêchant ses adversaires, dont Fernando Alonso (Renault) manifestement plus rapide, de lui ravir la position de pointe.

"Michael était dans son dernier tour chronométré et il essayait de s'assurer la pole position, comme le montre son premier partiel", poursuit Todt.

"Sans réelle preuve, les commissaires l'ont déclaré coupable", conclut le patron de le Scuderia.

Les commissaires de course appointés par la Fédération internationale de l'automobile (FIA) ont expliqué n'avoir "pu trouver aucune raison justifiant un freinage aussi inutile, excessif et inhabituel à cet endroit du circuit" et ont donc conclu "que le pilote avait délibérément arrêté sa voiture sur la piste (...) alors qu'il détenait le meilleur temps."

Par conséquent, tous les temps obtenus par Michael Schumacher durant les qualifications ont été annulés "et le pilote prendra le départ depuis l'arrière de la grille."