Un lancement sans Lotus
Formule 1 lundi, 27 janv. 2014. 08:37 mercredi, 11 déc. 2024. 23:00JEREZ DE LA FRONTERA - Dix écuries de Formule 1 sur onze, Lotus ayant retardé ses premiers tours de roues, entament mardi sur le circuit espagnol de Jerez une saison 2014 riche de promesses et d'incertitudes.
Quatre d'entre elles, Force India, McLaren, Ferrari et Sauber, ont déjà levé le voile, via Internet, sur les courbes de leurs nouvelles monoplaces. Pour les vedettes Red Bull et Mercedes, qui ont pris les deux premières places du championnat constructeurs 2013, il faudra attendre mardi matin dans les puits du circuit andalou.
Le principal intérêt de cette seule et unique séance d'essais en Espagne, avant deux séances en février dans le désert de Bahreïn, sera de voir enfin et surtout d'entendre les nouveaux moteurs V6 turbo hybrides de 1,6 litre de cylindrée rendus obligatoires par la nouvelle règlementation technique de la Fédération internationale de l'automobile (FIA).
La disparition de Cosworth, qui équipait les Marussia, a permis à Renault (Red Bull, Toro Rosso, Lotus, Caterham), Mercedes (McLaren, Force India, Williams) et Ferrari (Sauber, Marussia) de se répartir équitablement les clients, à qui les trois motoristes adresseront des factures tournant autour de 30 millions de dollars pour toute la saison. La réduction des coûts ce sera pour plus tard, en 2015 si tout va bien.
Ferrari : Alonso-Räikkönen, première
L'autre intérêt de cette session andalouse sera de voir comment Kimi Räikkönen, transfert vedette de l'automne, commencera à s'intégrer à la Scuderia Ferrari, aux côtés de Fernando Alonso. Depuis 2007, année du sacre du Finlandais avec la Scuderia, beaucoup de choses ont changé à Maranello, mais sans grand résultat. Si la nouvelle F14T est au niveau de ses rivales, tout est possible.
On découvrira aussi à Jerez trois débutants : le Russe Daniil Kvyat (Toro Rosso), le Danois Kevin Magnussen (McLaren) et le Suédois Marcus Ericsson (Caterham). Et on aura le plaisir de retrouver chez Caterham le Japonais Kamui Kobayashi (ex-Sauber), gonflé à bloc par son année de congé sabbatique en GT, chez Ferrari.
Reste le cas Lotus, inquiétant en tous points. En moins d'un an, l'écurie de Gérard Lopez a perdu son directeur technique James Allison et son pilote vedette Kimi Räikkönen, débauchés par Ferrari. Puis la semaine dernière son directeur d'équipe, l'excellent Eric Boullier qui va probablement réapparaître chez McLaren. Ça fait beaucoup pour une écurie qui vient de terminer deux années de suite dans le quatuor de tête du championnat malgré un budget limité et qui risque de vivre une saison 2014 compliquée. Cela malgré tout le talent de Romain Grosjean, promu leader de l'écurie d'Enstone.