PARIS - Mercedes et ses pilotes Lewis Hamilton et Nico Rosberg s'en tirent avec une simple réprimande pour avoir enfreint les règlements et ils pourront continuer leur lutte au championnat du monde de F1.

En optant pour cette réprimande à l'endroit de Mercedes et Pirelli, la Fédération internationale de l'automobile (FIA) a évité la perspective de se mettre à dos deux grands acteurs de F1 : le constructeur allemand qui fournit également ses moteurs à d'autres équipes et l'unique fournisseur de pneus.

La décision du tribunal disciplinaire de la FIA met également fin à un autre épisode tumultueux auquel la F1 nous a habitué.

Le mécontentement suscité par les trois jours d'essais de pneus Pirelli par Mercedes en mai a mis en évidence la complexité des règlements de la F1 ainsi que la politique interne et la façon dont les équipes s'épient constamment pour obtenir un avantage ou empêcher les autres d'en faire.

Le tribunal a statué, vendredi, que Mercedes pouvait difficilement être mis à l'amende, interdit de courses ou privé de points pour avoir fourni à Pirelli sa voiture 2013 pour trois jours d'essais de pneus à Barcelone. L'équipe allemande avait également rendu disponible ses pilotes Rosberg et Hamilton, qui portaient un casque noir anonyme pour ne pas attirer l'attention.

Le tribunal a conclu que Mercedes a violé les règlements de la F1 qui interdit l'utilisation des voitures actuelles pour des essais sur piste en cours de saison.

Il a donc servi une réprimande à Mercedes et Pirelli - la pénalité la moins sévère. Le tribunal a également exclu l'écurie allemande des trois prochaines journées d'essais réservées aux jeunes pilotes prévues à la mi-juillet sur le circuit de Silverstone.

Cette sanction mesurée et « proportionnée » avait été suggérée jeudi par l'avocat de Mercedes, Me Paul Harris, à la fin de huit heures d'audition au siège de la FIA à Paris. Elle permet à Mercedes de sauver la face et à la FIA de montrer que les essais de pneus doivent être plus strictement encadrés à l'avenir.