La magie d'Indy
$content.firstChildCategorie mercredi, 9 juil. 2014. 21:29 vendredi, 23 mai 2014. 16:13J‘ai délaissé cette semaine le monde de la boxe malgré la présence à Montréal de l‘un des boxeurs de l‘heure à l‘échelle internationale, Adonis Stevenson, pour couvrir les 500 miles d‘Indianapolis, parce que tant les journalistes que les pilotes veulent y être.
Cet événement est réellement unique. Il faut voir les pilotes en parler avec tant de passion. Alexandre Tagliani, qui parle de croissants et d‘EpiPen avec passion, est encore plus intense lorsqu‘il parle de cette classique à laquelle il participera pour une 6e fois. Jacques Villeneuve, qui paraît souvent blasé, négatif, désabusé de tout, avait l‘air d‘un enfant dans un magasin de bonbons lorsque je l‘ai rencontré cet après-midi.
Le pilote qui m‘a le mieux fait comprendre la magie d‘Indianapolis est probablement le champion en titre de cette épreuve, Tony Kanaan. Il faut dire que le sympathique pilote brésilien mettait un terme l‘an dernier à une série de 11 années d‘insuccès au brickyard. Et lorsqu‘il décrivait les émotions qu‘il a vécues à ce moment l‘an dernier, il en parlait comme s‘il venait de croiser la fil d‘arrivée. « Lorsque j‘ai gagné j‘ai pensé à mon père et aussi à mon fils qui se demandaient pourquoi j‘étais incapable de gagner cette course. C‘était merveilleux de voir les plus de 300 000 spectateurs tellement heureux pour moi. »
Kanaan sera l‘un des pilotes Ganassi à surveiller cette année. Il s‘élancera de la 4e position.
Tout est possible
En fait, il est impossible de prédire qui l‘emportera dimanche. Ed Carpenter, qui s‘élancera de la position de tête pour une 2e année de suite, ne se voit d‘ailleurs pas nécessairement victorieux dimanche. « Ce n‘est pas le pilote qui décide qui l‘emportera, c‘est la course qui décide du vainqueur », disent en choeur Simon Pagenaud (5e sur la grille de départ) et Scott Dixon, champion en titre en IndyCar.
« Le secret est de demeurer dans le coup lors des 30 derniers tours », admet Alexandre Tagliani, pour qui la 24e position sur la grille de départ n‘indique en rien le potentiel de la voiture #68 de l‘équipe Sarah Fischer. « Lorsque j‘ai réalisé la position de tête en 2011, tout avait été parfait dès que la voiture a été sortie du camion. Il n‘y a que 2 miles de différence en moyenne par tour entre la voiture de la pole et la mienne. C‘est infime! Et gagner un mile de plus au tour demande énormément de travail. Lors de la course, plusieurs facteurs peuvent interférer comme les drapeaux jaunes, la réaction de la voiture aux changements de pneus Firestone et l‘effet du vent dans les lignes droite, qui demande beaucoup d‘ajustement. »
Jacques Villeneuve partira tout juste derrière Tagliani, en 27e place. Les deux pilotes ont enterré depuis longtemps la hache de guerre qui s‘était manifestée à Montréal lors de la course Nationwide en 2012. Simon Pagenaud est le coéquipier de Villeneuve au sein de l‘écurie Schmidt Peterson Hamilton, et il confirme que le Québécois n‘a pas poussé à l‘extrême pour obtenir un bon résultat en qualification. « Nos situations sont différentes. Je suis impliqué dans le championnat et lui est uniquement ici pour gagner la course. Je crois que lui et les membres de son équipe préparent quelque chose pour la course de dimanche », dit-il avec un sourire en coin.
Un retour en Indy?
Villeneuve estime que le résultat de dimanche n‘aura pas réellement d‘impact sur un possible retour en IndyCar. Il mentionne que sa réputation dans cette série est déjà acquise. Villeneuve ne sait pas ce que l‘avenir lui réserve et il est serein devant la situation.
« Parfois tu provoques des choses et rien ne débloque. Et souvent, alors que tu ne fais rien, les opportunités s‘offrent. J‘ai perdu cinq ou six années à tenter de percer le monde fermé du NASCAR ». Ce pourrait être différent en IndyCar, une série plus internationale que sa compétitrice en stock car.