Kimi Raïkkönen n'a pas les statistiques qu'il mérite. Ses trois petites victoires ne font certes pas honneur à son talent. Il faut dire que sa McLaren a souvent manqué de fiabilité, ajoutez à cela un peu de malchance et le portrait est complet.

À sa première année chez McLaren en 2002, il mène le GP de France en résistant à la pression de Michael Schumacher, mais un autre pilote explose son moteur devant lui et Raïkkönen glisse sur l'huile déposée sur la piste, perdant ainsi l'occasion de signer une première victoire.

Il va terminer la saison avec pas moins de neuf abandons sur bris mécaniques, dont six moteurs sautés !!

En 2003, Raïkkönen est dans la course au titre jusqu'au dernier GP et échoue par deux petits points face à Michael Schumacher.

Mais s'il n'avait pas connu un bris de moteur alors qu'il dominait le GP d'Europe en étant parti de la position de tête. S'il n'avait pas été impliqué dans un accrochage provoqué par Ralf Schumacher au départ du GP d'Allemagne.

Raïkkönen aurait pu devenir le plus jeune champion du monde de l'histoire de la F1.

En 2004, la McLaren n'était pas une bonne voiture jusqu'à la sortie d'un tout nouveau châssis à la mi-saison.

De toute façon, Raïkkönen a vu sa saison gâchée par 8 abandons sur bris mécaniques...

Si les statistiques ne sont pas au rendez-vous, il n'y a par contre aucun doute quant aux qualités de ce pilote de 25 ans:
- superbe contrôle de la voiture
- calme absolu au volant, d'où le surnom de "iceman" inscrit sur son casque
- aucun état d'âme
- dévouement total au sport motorisé depuis l'âge de 10 ans

Si McLaren peut lui fournir une voiture fiable, le duel avec Fernando Alonso sera mémorable jusqu'à la fin de la saison.

"Transcription de la chronique F1 diffusée dans Sports 30"